12 juin à 9h45 Quelle est la capacité à agir des associations? Christophe Blanchard
1. Christophe Blanchard
Docteur en sociologie
Laboratoire EXPERICE – Université Paris 13
chrbblanchard@yahoo.fr
EVREUX, 12/06/2014
2.
3. « Empowerment » :
« possibilité pour les personnes ou les communautés de
mieux contrôler leur vie » (Rappaport, 1987)
« Pouvoir d’agir » :
un processus par lequel les individus, les groupes, les
organisations et les communautés acquièrent la capacité
d’exercer un pouvoir;
un état qui désigne la capacité d’exercer un pouvoir;
une approche d’intervention sociale et communautaire
visant à soutenir le développement de cette capacité.
4.
5. Diminutions/restrictions budgétaires
Politique du chiffre et impératif du « résultat »
L’injonction du temps court
Marchandisation du secteur social
Nécessité d’être productif
De s’adapter au marché
De répondre à des appels d’offres/appels à projets
Cahier des charges et découpage
6. Perte de sens des missions initiales
Utilitarisme adaptatif au détriment de l’humain
Mise sous pression des professionnels et des
bénéficiaires du service
7. L’usager prétexte
(application stricte
de la loi de 2002-2,
etc.)
Des exigences
autoritaires vis-à-
vis des plus
fragiles…
Une injonction
arbitraire
Accepter une
remise en question
de la gouvernance
L’usager/le
bénéficiaire : un
expert en puissance
Favoriser
l’émancipation
8. Un présupposé de base
pour les associations :
Les personnes sont capables de se développer à partir de leurs potentialités,
de leurs capacités, de leurs ressources, de leurs solidarités et de leurs savoir-
faire ! Michel Séguier
Nous devons agir AVEC les personnes
et pas seulement POUR les personnes !
Il faut donc avoir la conviction que les individus ont la capacité d’agir…
pour que les associations sociales deviennent des
passeurs !
13. Origine du projet : démarche d’investigation auprès des
propriétaires en situation de fragilité sociale ; réhabilitation de
l’usager-expert
Objectif : créer un « chenil social » afin d’offrir, l’espace de
quelques heures, voire quelques jours, un accueil ponctuel et
adapté pour des chiens dont les propriétaires n’auraient aucun
autre moyen de garde (parmi les intérêts annexes de ce type de
« haltes canines » : suivi sanitaire des chiens, accueil et
information des propriétaires sur la législation entourant le
chien etc.).
Utilité du projet : importante
Eléments de faisabilité : construction d’un chenil ; volonté des
acteurs institutionnels ; politiques
18. Mise en place en septembre 2013
10 courettes mises à disposition des partenaires
sociaux de la structure
Un tarif social
Implication des jeunes de la PECA dans le
fonctionnement du chenil social
19. Cohérence d’un projet en adéquation avec les
besoins sociaux et le projet d’établissement du
lieu de vie
20. Externe
•Changer le regard (mettre
en avant des compétences)
•Aller vers les autres
(resocialisation; s’occuper
des plus fragiles)
Interne
•Recréer un lien affectif cassé
(reprendre confiance avec le
monde des adultes; apaiser les
angoisses, etc.)
•Retrouver l’estime de soi
(apprendre à s’occuper des
« autres »; redonner du sens à
son existence, etc.)
21. Cohérence d’un projet en adéquation avec les
besoins sociaux et le projet d’établissement du
lieu de vie
Un lieu déjà adapté à la faisabilité du projet
Mise en adéquation des compétences
En interne (jeunes investis, support de formation)
En externe (appui sur réseau d’acteurs)
Reconnaissance du projet
Projet novateur
22.
23. • Poser le bon diagnostic sur le public (pourquoi fait-on cela ; pour quel
public ?)
Nécessité de maîtriser aussi bien les enjeux entourant les problèmes que
les personnes à qui l’on souhaite apporter une réponse sociale adaptée
Nécessité de posséder une « méthode » d’analyse de ses pratiques
Prendre en compte la parole du bénéficiaire
• Crédibiliser l’action en la professionnalisant et en la diversifiant
Il est important de se former aux enjeux institutionnels
Savoir s’adapter aux projets de service
Elaboration de grilles d’évaluation
Favoriser la validation de ses compétences (diplômes, etc.)
• Envisager de mutualiser les compétences
Un réflexe encore trop peu envisagé à cause d’un cloisonnement des
tâches ou des peurs irréductibles
Concurrence entre associations
Se fédérer pour être entendu