Compte-rendu d'une journée d'étude du 8 novembre 2007.
Séminaire organisé par la Médiathèque de Calais récemment ouverte (mars 2007) en partenariat avec les sociétés Opsys (SIGB) et Nedap (RFId).
Participants : Médiathèque de Calais, Nogent sur Marne, Strasbourg Sud (Illkirch), Alphortville. 3 équipées d’automates, 1 seule d’automate de prêt et retour.
Séminaire organisé par la Médiathèque de Calais récemment ouverte (mars 2007) en partenariat avec les sociétés Opsys (SIGB) et Nedap (RFId). Participants : Médiathèque de Calais, Nogent sur Marne, Strasbourg Sud (Illkirch), Alphortville. 3 équipées d’automates, 1 seule d’automate de prêt et retour
L'usage de la RFId en bibliothèque est assez récent : La première bibliothèque à employer de la RFID fut la Farmington Community Library dans le Michigan, en 1999. En plus d’améliorer les opérations de prêt et de retour, de faciliter le rangement des ouvrages et d’alléger la charge de travail des bibliothécaires, les systèmes de RFID promettent de fournir un meilleur contrôle face au vol et aux ouvrages non rendus.
Gain de temps pour le récolement : moindre dans les cas de livres jeunesse et autres documents présentés en « facing », dans des bacs. Le lecteur RFId repère le document même lorsqu’il est mal rangé. La possibilité de lier certains objets (coffrets de DVD, livres-CD, petites lunettes 3D dans les livres pour enfants...) peut même être étendue à certains documents dissociés à l'origine (en particulier les séries en BD et en SF, comme la Médiathèque d'Illkirch). Cependant, la possibilité de lecture synchrone de lots de documents, cet aspect « magique » de la RFId, semble quant à elle peu mise en pratique, dans un souci d’ergonomie et d’efficacité. En effet le SIGB, lui, ne traite toujours qu’un document après l’autre, et en cas d’erreurs il faut recommencer documents par documents pour identifier la source du problème. Comptabiliser les allées et venues : Dimension très importante de la fréquentation des bibliothèques aujourd'hui. Calais relève ainsi 12 000 entrées mensuelles en moyenne depuis février 2007, dont la moitié liée à des actes de prêt et l'autre moitié motivée par d'autres usages de l'établissement
Rapport au lecteur : l'objectif est que public ressente immédiatement une plus grande disponibilité du personnel pour l'orienter, le guider, le conseiller La médiathèque de Nogent-sur-Marne envisage de profiter de ce temps pour proposer notamment à ses usagers un entretien individuel par an. Philippe Gauchet (Calais) y voit quant à lui la promesse d’une transformation du rapport à l’usager, les agents pouvant désormais adopter une attitude de disponibilité plus difficile à offrir derrière un ordinateur.
écran (éventuellement tactile) avec choix de la langue, affichage d’infos sur les documents (retards, réservations…), permet à l’usager, le cas échéant, de savoir pourquoi cela ne marche pas, lecteur de carte lecteur éventuellement (codes barres conservées sur celle-ci pour telle et telle raison à Illkirch et à Alfortville), imprimante tickets récapitulatifs, « petite liste de commissions culturelles, affichée sur le frigo ou ailleurs, pour savoir quand rapporter tel ou tel document ». (Marc Meschberger)
Confidentialité de l’automate : Marc Meschberger évoque avec humour les usagers qui se sentent obligés de justifier leur choix auprès des agents lorsqu’ils empruntent des romans à l’eau de rose, tandis que Dominique Brunet (Médiathèque de Nogent-sur-Marne) prétend que le taux de rotation de La vie sexuelle de Catherine M. s’est vu décuplé par l’apparition des automates…
L’adoption par le public : 30% des prêts passent par l’unique automate proposé par les médiathèques d’Illkirch et de Nogent-sur-Marne. Philippe Gauchet fait état d’un accompagnement fort mais de courte durée : dépliant explicatif (peu utilisé mais rassurant) « L'appropriation par le public sera d'autant plus rapide que celui-ci sentira qu'il n'y a pas d'alternative à l'automate » Aspect ludique : plusieurs des intervenants insistent sur l’autoformation des lecteurs (regardant par-dessus leur épaule, s’entraidant) Toutes les générations
Les documents non équipables représentent 1% du fonds à Illkirch (100 DVD, 400 CD, 100 livres pour bébés, en mousse, tissus, etc., qui doivent forcément passer par une banque de prêt manuelle). Moins encore selon l’expérience de Calais. Les incompatibilités : Environnement : éviter objets métallisés à proximité des portiques antivol, des platines et des documents. Les étagères métalliques en revanche permettent de « canaliser » un lecteur portable en isolant le contenu d’une étagère de celles qui l’entourent. DVD et (surtout) CD : l’ensemble des participants font état de nécessaires essais au cas par cas : jeu sur la position des puces, utilisation des puces « booster », alternance savante de puces-livres et de puces CD, 2 options : sécuriser au maximum les documents (Calais) ou jouer avec des leurres éventuels (Illkirch), en limitant le reconditionnement. Philippe Evrard présente avec fierté le record : une version lue par Bernard Giraudeau de Harry Potter ne contenant pas moins de 10 puces, et parfaitement reconnu par l’automate. Inquiétudes non résolues : le coût (en particulier des étiquettes « booster ») et surtout l’aspect inesthétique , en particulier sur les livres jeunesse, des étiquettes. D’éventuelles applications pour les documents patrimoniaux n’ont pas été abordées.
Ateliers RFID bien agencés : des tables spacieuses, décomposition des mouvements pour organiser l'espace de travail = éviter perturbations (rouleaux d'étiquettes près des platines, documents en attente) ● Rotation des équipes (au départ binôme puis individuel) : – travail doit être exécuté avec attention et précision (fondamental pour les automates) – Un danger : l'apparente simplicité de l'équipement ; la « routine » qui peut s'imposer très vite ● Les rythmes moyens : – Imprimés courants : 100 documents à l'heure par personne – Documents sonores audiovisuels : 20 documents à l'heure Documents imprimés : 59 000 documents – Pour les documentaires : équipement RFID + recotation – Réalisé en 3 mois : 49000 documents (par 20 personnes). Reste en octobre 2007 : 3500 documents ● Documents sonores et audiovisuels : 16 000 documents – Totalité traitée entre décembre 06 et juin 07 (par 6 personnes spécialisées) ● Les rythmes moyens : – Imprimés courants : 100 documents à l'heure par personne – Documents sonores audiovisuels : 20 documents à l'heureLa santé : ondes radio moins nuisibles (courant de 13,56 MHz en général pour les puces livres) que les téléphones cellulaires (allant jusqu’à 1800 Mhz en Europe). La protection des usagers : « Les associations professionnelles éditrices du présent document recommandent qu’aucune donnée personnelle ni aucune donnée sur les pratiques et usages ne figurent sur une puce d’usager, mais seulement les informations numériques ou alphanumériques strictement indispensables pour identifier l’usager dans le système d’information de la bibliothèque ». (Idrabib, version 1, 2006) La position de la CNIL : « les données traitées sont bien des données personnelles, même s’il s’agit de données ne portant que sur des objets dès lors que la technologie RFID permet d’instituer un maillage dense d’analyse des milliers d’objets qui entourent une personne ». (Communication de Philippe Lemoine relative à la radio identification, Cnil, séance du 30 octobre 2003)