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F L Y I N G H I G H
23 mars 2012
Née à Westmalle (connue pour sa célèbre
trappiste), Anke est partie étudier le com-
merce à Wijnegem. Elle a ensuite opté
pour une formation en tourisme A2 à
Anversqu’elleacomplétéeparundiplôme
A1enTourismeàColomaàMalines.Ellea
effectué son stage chez BAB (Belgian Air
Broker)dirigéparIgnaceWirtzàBruxelles
et s’est directement vue offrir un contrat
àduréeindéterminéequandelleaobtenu
son diplôme. “J’étais employée de réser-
vation mais ne possédais pas de système
de réservation”, s’amuse Anke. “Mon
seul outil était un petit cahier dans lequel
je notais toutes les réservations. Le télé-
phone faisait le reste. Et en parlant de télé-
phone: j’en possédais quatre qui se met-
taient tous à sonner en même temps. Un
emploi prestigieux donc…” BAB était un
bonclientchezIberia.C’estleresponsable
de district de l’époque, Johnny Arana, qui
lui a alors proposé un emploi. “Johnny
était francophone et m’appelait dès lors
Angélique”,expliqueAnke.“C’étaitleseul
nom qu’il pouvait prononcer (rires). J’ai
rapidement fait mon choix. J’avais beau-
coup appris chez Wirtz, j’y ai été traitée
comme si je faisais partie de la famille
et je m’y sentais comme telle. Mais mon
salaire n’était pas mirobolant. C’est la rai-
son pour laquelle je suis passée chez Ibe-
ria où Patrick Ryffranck était alors head
of sales.” Anke a d’abord débuté dans le
département réservation avant d’être pro-
mue, un an plus tard, employée de comp-
toir. “Il faut remettre les choses dans leur
contexte”,poursuitAnke.“Entantquefille
de la Campine, travailler en uniforme à
l’Avenue Louise de Bruxelles… J’étais
fière comme un paon. C’est d’ailleurs
durant cette période que j’ai perfection-
né mon espagnol.” Iberia possédait alors
plus de cinquante collaborateurs et un an
plus tard, un poste s’est libéré à l’agence
locale d’Anvers. “Pour moi, c’était beau-
coup plus pratique. J’ai donc demandé
ma mutation et je l’ai obtenue”, raconte
Anke. “En première instance, j’ai occu-
pé le poste de inside sales polyvalente,
mais lorsque Dirk Mertens, le district
sales manager de l’époque, a quitté Ibe-
ria en 1992, j’ai pu reprendre sa fonction.
Cela n’était pas facile car ce fut une année
importante pour la compagnie en raison
des Jeux Olympiques à Barcelone, de l’Ex-
po à Séville et du statut de capitale cultu-
relle de Madrid. Tout le monde était donc
réquisitionné.” Anke y a principalement
construit l’équipe sales de Flandre, une
fonction importante car tous les grands
T.O. étaient également sous sa responsa-
bilité. En 1998, elle a reçu deux nouvelles
importantes. Premièrement, sa grossesse,
et deuxièmement la fermeture du bureau
régional. Anke est retournée à l’Avenue
Louise avant d’apprendre qu’elle pouvait
bénéficier de davantage de flexibilité. Elle
est donc devenue la pionnière du travail à
domicile au sein d’Iberia. Mais les résul-
tatsn’enétaientpasmoindresetensaqua-
lité de corporate sales Benelux, elle a vite
été repérée par Madrid. Par conséquent,
le siège central lui a demandé de venir y
effectuer un stage en 2004. “Cela a mis
fin à une période de 3 ans durant laquelle
j’ai occupé la position de sales manager
EMEA”, explique Anke. “Mais les allers-
retours étaient devenus si pesants que
j’ai demandé à retourner travailler en Bel-
gique car un déménagement ne consti-
tuait pas une option pour la compagnie –
même si je n’y étais pas opposée. Le siège
a donc permis à Anke de rester à BRU où
elle se chargeait des projets à la carte de
oneworld. En 2007, elle a été nommée au
poste de sales manager Belux, et deux ans
plus tard, à celui de country commercial
manager aux Pays-Bas. Depuis août 2011,
elle assure ses fonctions au niveau du
Benelux et remplace le légendaire ‘Mister
Iberia’, Patrick Ryffranck. Anke se trouve
dans les mêmes bureaux que les collabo-
rateursdeBritishAirwaysdepuislafusion
des 2 compagnies en janvier 2011 au sein
d’un même holding, IAG. “BA est deve-
nuemasœur”,expliqueAnke.“Nousenta-
mons désormais une période de 5 ans
durant laquelle nous étudierons toutes
les synergies possibles. Ce projet sous un
seul toit est une première phase. Nous
concrétisons désormais les activités com-
merciales conjointes. Depuis peu, nous
nous adressons aux agents de voyages
avec BA et son partenaire d’affaires AA
même si nos équipes commerciales sont
toujours séparées. Depuis le 5 mars der-
nier, les tarifs nets de IB et BA sont toute-
fois combinables.”
Durant la semaine, Iberia propose quatre
vols par jour entre Bruxelles et Madrid.
Vueling – dans laquelle Iberia possède
une participation de 45% – est commer-
cialement indépendante, mais applique
toutefois un accord de partage de code.
L’ensemble de l’équipe Benelux d’Ibe-
ria compte quelque 30 personnes, dont
8 sales en Belgique, et 5 aux Pays-Bas. Le
rapportentrelesvoyageursd’affairesetlei-
sureestde50/50,environ60%desbillets
émisenBelgiquesontdesbilletspourdes
vols long-courriers. Iberia a récemment
fait la une des journaux en raison d’une
série de grèves des pilotes en protesta-
tion contre la nouvelle compagnie Ibe-
ria Express qui, grâce à sa nouvelle struc-
ture et son nouveau départ, doit desservir
le réseau européen et domestique à bas
prix. Afin de pouvoir jouer encore plus
sur son grand avantage, les vols non stop
vers l’Amérique latine et du Sud, Iberia
a commandé 8 Airbus 350 dont les pre-
miersexemplairessontattenduspourjan-
vier2013.Parlamêmeoccasion,lesA340-
600serontreconfigurésetarborerontune
BusinessClassainsiqu’unEconomyClass
fortementmoderniséeavecplusdevidéos
personnelles et des sièges ergonomiques.
Internet est également prévu à bord.
Anke De Prins (47 ans), country commercial manager Benelux
d’Iberia, marche sur les traces de son prédécesseur, Patrick Ryffranck.
Depuis août 2011, elle a non seulement repris ses fonctions – au départ
à la retraite de Patrick – mais a également travaillé toute sa vie pour
la même compagnie aérienne. Made by Iberia.
“Qui travaille encore 25 ans
pour une seule compagnie?”
Anke De Prins
Anke De Prins: Miss Iberia succède à Mister Iberia.
©GerritOpdeBeeck