1. Université de Caen Basse-Normandie
Institut de biologie fondamentale et appliquée
Master 2 pro AliBio Caen
Année universitaire 2011/2012
Amance-Eudine Rouzier
Réglementations des
Farines animales
2. Sommaire :
Introduction
1) Quelques détails
Farines de viande
Farines de poisson
2) Contexte de l’utilisation des farines animales
3) Réglementation des farines animales
4) Parallèle avec la crise de l’ESB
5) Avis de l’ANSES du 31/03/2009
Discussion
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3. Introduction
Les farines animales sont issues de :
l’industrie de la viande (farines de viande)
l’industrie de la pêche (farines de poissons)
Animal vivant
Abattoir
Carcasse
Viande Produits nobles Co-produits
destinée à la Abats, issues,
consommation déchets
humaine organiques, etc... 1
4. A. Les produits issus de l'industrie de la viande
Les co-produits sont :
- les corps gras (production de graisses animales)
- les sous-produits consommés par l'homme (certains abats)
- les "déchets" animaux non destinés à l'alimentation humaine.
Quelques détails :
Issues Cadavres
Abats Saisies
Sang
Production de farines de viande
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5. B. Les produits issus de l'industrie de la pêche :
Les co-produits sont :
- des déchets de la consommation humaine :
* des poissons invendus car espèces non consommées
* des saisies sanitaires
* des déchets d'ateliers de découpe (préparations de filets ...)
Quelques détails :
- des poissons entiers spécialement péchés pour la fabrication de farine
dans les régions ou les pays où la pêche est très excédentaire par
rapport à la consommation humaine.
Production de farines de poisson
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6. Le contexte de l’utilisation les farines animales
L'utilisation des farines animales dans l'alimentation des animaux d'élevage n'est
pas un fait nouveau.
Dès la fin du XIXe siècle aux États-Unis
Au début du XXe siècle en France
Vulgarisation de leur utilisation dans les années 70
Intérêt de l’utilisation des farines animales :
Riches en protéines
Protéines peu dégradées par les micro-organismes du rumen
Apport d’acides aminés essentiels (Lys et Met)
Apport de phosphore et de calcium
Recyclage des déchets animaux
Leur concentration n'a jamais excédé 2 à 3 % dans les mélanges industriels
distribués aux ruminants. Elles n’étaient pas utilisées par tous les
! producteurs d'aliments pour le bétail.
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7. Réglementation des farines animales
Dates clés :
C h r o n o l o g i e
- Juillet 1990 : interdiction des protéines animales dans l’alimentation des bovins (sauf
les protéines laitières, les ovoproduits et les protéines issues des poissons et des produits
de la mer)
- Décembre 1991 : qualification des déchets animaux selon leur niveau de risque
« matières à haut risque » et « matières à bas risque »
- Décembre 1994 : extension de l’interdiction des protéines animales à l’ensemble des
ruminants
- Juin 1996 : interdiction d’incorporation des cadavres et des saisies d’abattoir dans
l’alimentation animale
- Février 1998 : traitement des farines animales par le procédé 133°C/3 bars/20 min
- Novembre 2000 : suspension de l’emploi des farines et de certaines graisses d’origine
animale pour l’alimentation de toute espèce de rente
- Décembre 2000 : exclusion de la chaîne alimentaire des ruminants abattus d’urgence
pour cause d’accident
- Février 2002 : classement des déchets en trois catégories
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8. Parallèle avec la crise de l’ESB
Dates clés :
C h r o n o l o g i e
- Septembre 1985 : apparition de l’ESB en Grande Bretagne
-Juillet 1989 : début de l’embargo européen sur certaines viandes bovines britanniques
- Mars 1991 : premiers cas d’ESB en France
- Mars 1996 : lien établi entre la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob et
l’ESB, début de la crise internationale
- Octobre 2000 : «affaire Carrefour », rappel de certains lots de bœufs
Depuis 2004, la commission européenne veut réintroduire les protéines d’origine animale
dans l’alimentation des poissons, des porcs et des volailles
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9. Avis de l’ANSES du 31 Mars 2009
Avis sur la réintroduction :
- des PAT de volailles pour l’alimentation des porcs
- des PAT de porcs pour l’alimentation des volailles
Plusieurs obligations :
1) Existence d’une méthode validée de détection et d’identification des protéines
animales transformées en fonction de l’espèce
2) Etanchéité des filières produisant ces protéines animales transformées
3) Moyens de contrôle et de traçabilité de ces filières
Ces conditions n’étant pas encore réunies, l’ANSES recommande le maintien des
dispositions actuelles concernant l’interdiction de l’utilisation des protéines
animales transformées dans l’alimentation des animaux de rente.
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10. Discussion :
Gains :
- Revalorisation des déchets animaux
- Gain économique pour les éleveurs
- Empreinte carbone fortement diminuée
Freins :
- Les techniques d’identification à développer
- Organisation des producteurs de farines animales
- Organisation des éleveurs
- Opinion publique
Affaire à suivre…
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Mouton Bœuf Porc Poule Part de l'animal consommée par l'homme (en %) en France (Source SIFCO septembre 2000) 52% 54% 62% 68%
Saisies : Ce sont les pièces déclarées impropres à la consommation humaine lors de l'inspection vétérinaire parce que : * elles présentent un risque pour la santé publique * elles présentent un défaut d'aspect. Issues, sauf les phanères, cuirs et matières stercoraires. Cela représente principalement : * les organes génitaux, * les glandes endocrines, * les nivets c'est-à-dire les déchets de parages des carcasses autres que la graisse.
une tonne de tourteaude soja coûtait 340 euros, alors que le prix derevient d’une tonne de prot é i nes anima lestransformées sera it de 35 euros.