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Le
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visage
de
l’assurance
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Gestion des risques
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Cet ouvrage a été conçu en partenariat avec :
© 2015 — Finance Innovation et les auteurs.
Le présent ouvrage est offert dans sa forme PDF à titre
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L’intĂ©gralitĂ© de son contenu est protĂ©gĂ© par droit d’auteur
et autres droits de propriété intellectuelle.
Il ne peut donc ĂȘtre cĂ©dĂ©, vendu, copiĂ©, dupliquĂ©, reproduit,
publié, diffusé, distribué, de maniÚre gratuite ou payante,
sans l’accord explicite Ă©crit de Finance Innovation.
Dans tous les cas, ce document ne peut ĂȘtre modifiĂ© et
doit conserver intactes toutes les mentions de propriété et
de copyright.
5
Comme tous les secteurs clĂ©s de la Finance, l’Assu-
rance est en pleine mutation.
Pour relever les défis de ce secteur, un des rÎles prio-
ritaires du Pîle FINANCE INNOVATION est d’une part
d’identifier et d’accompagner des projets innovants
portés par des start-ups, TPE/PME/ETI et grandes
entreprises financiĂšres, d’autre part de rĂ©unir toute
la richesse des expertises les plus diverses (profes-
sionnelles ou académiques) pour définir les domaines
d’innovations prioritaires et les secteurs porteurs de
croissance et d’emploi pour les 10 prochaines annĂ©es.
Au travers de diffĂ©rents angles de vues – rĂ©glementaire,
organisationnel, informatique, marketing et financier –
explorés par des experts de compétences variées,ce livre
blanc rĂ©vĂšle les nouveaux dĂ©fis que l’assurance française
devra relever,notamment dans le contexte d’entrĂ©e en vi-
gueur de la norme européenne Solvabilité 2.
Cette réforme a pour but de garantir la solvabilité des
sociĂ©tĂ©s d’assurances en adaptant le niveau des ca-
pitaux propres aux risques réels auxquels ces sociétés
sont exposées (notamment les risques financiers) et
corriger ainsi certaines insuffisances qui ont conduit Ă 
des dérapages ces derniÚres années.
Une meilleure gestion du capital, une meilleure gouver-
nance, des contrÎles internes renforcés, une transpa-
rence améliorée par la mise en place de reporting, tout
est fait pour garantir la protection des intĂ©rĂȘts des as-
surés et la comparabilité entre les acteurs du secteur.
Mais cela nécessite des changements de comporte-
ments et une bonne comprĂ©hension des enjeux : c’est
tout l’objectif de ce nouveau livre Blanc sur la : « Ges-
tion des risques : le nouveau visage de l’assurance ».
La bonne identification de ces enjeux par les ac-
teurs financiers du PĂŽle permettra de contribuer Ă  la
mise en Ɠuvre des modalitĂ©s d’application de cette
rĂ©forme. C’est dans un cadre rĂ©glementĂ© Ă  l’échelle
europĂ©enne que l’ensemble des acteurs français de
l’assurance pourra mieux apprĂ©hender leur marchĂ©,
apporter des réponses plus adaptées à leurs assurés
et ainsi participer activement Ă  la croissance de l’éco-
nomie française.
Ce livre blanc a donc pour objectif de présenter des so-
lutions innovantes, pour permettre aux assureurs d’ĂȘtre
mieux armés face aux nouveaux défis concurrentiels.
Elles s’articulent autour de 4 thùmes principaux : le
risque au cƓur de la gouvernance, l’entreprise Risk
Management, le systùme d’information de gestion des
risques, la chaĂźne de valeur.
Ces travaux auront par ailleurs une application concrĂšte
immĂ©diate. En effet dans le cadre d’un appel Ă  projets
innovants actuellement en cours sur tout le territoire
français, nous souhaitons attirer les start-ups inno-
vantes concernées par ce sujet pour les soutenir et le
cas échéant les labelliser.
Je sais pouvoir compter sur de nombreuses initia-
tives entrepreneuriales dans ce domaine. Je remercie
donc l’ensemble des contributeurs de ce livre blanc
pour avoir formulé des propositions qui illustrent le sa-
voir-faire des membres du pÎle FINANCE INNOVATION :
l’innovation au service des transformations des diffĂ©-
rents métiers de la finance.
Introduction
Jean-Hervé Lorenzi
Président du PÎle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Président du Cercle des économistes
6
6 FILIÈRES BANQUE
Alain Papiasse
BNPP
ASSURANCE
Antoine Lissowski
CNP
GESTION
D’ACTIFS
Paul-HenridelaPorteduTheil
AFG
MÉTIERS DU
CHIFFRE ET
DU CONSEIL
Bernard Gainier
PWC
ÉCONOMIE
SOCIALE ET
SOLIDAIRE
GĂ©rard Andreck
MACIF
IMMOBILIER
Guy Marty
IEIF
PRÉSIDENTS
DE FILIÈRE
Palais Brongniart, 28 place de la Bourse, 75002 PARIS
01 73 01 93 86
info@finance-innovation.org www.finance-innovation.org
Équipe du pîle finance innovation
◆ Jean-HervĂ© Lorenzi – PrĂ©sident
◆ JoĂ«lle Durieux – Directeur GĂ©nĂ©ral
◆ Karim Abbey – Directeur du dĂ©veloppement et de la communication
◆ Maximilien Nayaradou – Directeur des projets R&D
◆ Edith Blard
◆ Jichuan Feng
◆ Nicolas Ferreira
◆ HĂ©lĂšne Forest
◆ Roselyne Fortas-Pontalay
◆ Marc Lapostolle
◆ Camille Lauzin
◆ Aude Marty
7
Ce livre blanc sur la gestion des risques s’inscrit dans
le prolongement des quatre livres blancs édités par le
pîle FINANCE INNOVATION, un sur l’immobilier, un sur
l’économie sociale et solidaire, deux sur l’assurance.
Pourquoi un nouveau livre sur Solvabilité 2 ?
Cette initiative est partie du constat d’experts et de
conseils trĂšs impliquĂ©s dans la mise en Ɠuvre de Sol-
vabilité 2 que les mutuelles, les compagnies d’assu-
rance et les institutions de prévoyance étaient diverse-
ment préparées, outillées et dotées de compétences
en interne capables de relever les défis tant sur les
plans technologiques, mathématique, modélisations
complexes, ou encore organisationnelles ou de gou-
vernance

En outre, il est apparu que la mobilité, les départs à la
retraite et la rareté ou la nécessité de mise en place de
nouvelles compétences dans le domaine de la gestion
des risques rend nécessaire la création et la défini-
tion d’un vivier de talents accessibles par tous pour
répondre aux nouveaux besoins.
Enfin, Solvabilité 2 nécessite de revisiter les orga-
nisations des entreprises pour encourager une meil-
leure compréhension des enjeux et des implications
stratégiques et opérationnelles, améliorer le partage
des connaissances en transversal, mettre en place
une coordination entre les métiers. Ces organisations
revisitées permettront la diffusion de ces nouveaux
concepts et d’en maütriser leurs impacts sur toute la
chaĂźne de valeur.
Forts de ces constats, une Ă©quipe d’experts pluridis-
ciplinaires s’est constituĂ©e et a dĂ©marrĂ© les travaux
en Ă©largissant progressivement ses rangs Ă  des pro-
fessionnels et à des académiques désireux de croiser
leurs regards, d’apporter les meilleures recommanda-
tions et d’identifier les domaines d’innovation priori-
taires pour le secteur : actuaires, gestionnaires d’actifs,
gestionnaires actifs/passifs, financiers comptables,
ainsi que des marketeurs, commerciaux, gestionnaires
de sinistres, informaticiens, organisateurs, chercheurs,
statisticiens
.
Les imbrications entre les différentes disciplines favo-
risent ainsi la mise en place de nouvelles stratégies
pour les assureurs afin de répondre favorablement à
la fois aux nouvelles normes de sécurisation financiÚre
du secteur et à la volonté de développer le marché
grĂące Ă  des produits innovants et assurables.
Ces rĂ©flexions collectives s’articulent autour des grands
thĂšmes du domaine la gestion des risques, pour for-
muler ainsi des DIP (domaines d’innovation prioritaire)
et proposer des pistes en termes de solutions pour les
organismes du secteur, dont le spectre va des petites
mutuelles aux grandes compagnies.
Je souhaite que ce nouveau livre blanc permette de
faire Ă©merger de nouveaux projets, ainsi que des inno-
vations en matiĂšre de produits, de modĂšles financiers
et d’organisation, dans un nouveau contexte rĂ©glemen-
taire et concurrentiel.
Joëlle Durieux
Directeur Général
PÎle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Éditorial
8
Liste des domaines d’innovation prioritaires............................................................. 23
Approfondissement des DIP................................................................................. 31
A. Le risque au cƓur de la gouvernance des entreprises d’assurance............................. 32
	 1. Un focus grandissant sur la gouvernance..................................................................................................................32
	 2. Instances de gouvernance et risque : un couple désormais indissociable..................................................................33
	 3. Un principe fort : la transparence du processus de décision......................................................................................33
	 4. L’émergence de la notion de responsabilitĂ© collective ou collĂ©giale du « corps gouvernant »......................................33
	 5. De nouveaux défis posés aux élus.............................................................................................................................34
	 6. Vers une modification des structures classiques d’organisation.................................................................................36
	 7. Le nĂ©cessaire dĂ©ploiement d’une comitologie...........................................................................................................37
	 8. L’incontournable transversalitĂ©..................................................................................................................................40
	 9. RĂ©ussir l’intĂ©gration d’une fonction gestion des risques.............................................................................................40
	 10. Bouger les pĂ©rimĂštres d’aujourd’hui........................................................................................................................41
	 11. Entre compétence et contrÎle
 ............................................................................................................................41
	 12. Fonction de gestion des risques et rattachement à la direction générale.................................................................42
	 13. Un dispositif de gestion des risques pour ĂȘtre plus efficient....................................................................................43
		 13.1. Un ERM efficient
		 13.2. L’expression de l’appĂ©tit au risque
	 14. Diffuser la culture du risque pour accompagner le changement...............................................................................44
	 15. L’utilisation du capital Ă©conomique dans la planification stratĂ©gique.......................................................................44
	 16. La nécessaire impulsion des dirigeants...................................................................................................................44
	 17. L’enjeu de l’ORSA : Identifier, calibrer et contrĂŽler les risques en continu pour piloter la stratĂ©gie............................45
B. Entreprise Risk Management, allocation des fonds propres, pilotage d’une sociĂ©tĂ©
d’assurance sous contrainte Solvabilité 2 : une rĂ©volution en ordre de marche............... 46
	 1. Repenser la mesure de la création de valeur sous contrainte « Solvabilité 2 .............................................................46
		 1.1. Comment mesurer la crĂ©ation de valeur dans les sociĂ©tĂ©s d’assurance
		 1.2. La création de valeur chez les mutuelles : la dimension additionnelle du sociétairex
	 2. De la gestion des risques à l’Entreprise Risk Management : les fondations du modùle d’allocation du capital...........52
		 2.1. Les agences de notation : premier catalyseur du développement des pratiques ERM dÚs 2005
		 2.2. « Solvabilité 2 » impose la mise en Ɠuvre de processus ERM

		 2.3. 
 et engendre une profonde mutation de la notion de capital
	 3. Enterprise Risk Management : le nouveau visage de l’assurance...............................................................................57
		 3.1. Les bĂ©nĂ©fices de l’ERM : une trĂšs brĂšve revue acadĂ©mique
		 3.2. L’ERM : un Ă©lĂ©ment diffĂ©renciateur dans la chaĂźne de valeur
		 3.3. Les Ă©tapes clĂ©s de la mise en Ɠuvre de l’ERM
		 3.4. Les best practices de l’ERM
	 4. L’allocation des capitaux en intĂ©grant les dĂ©clinaisons de l’appĂ©tence pour le risque et les bĂ©nĂ©fices
	 de diversification : le challenge du pilotage d’une sociĂ©tĂ©.........................................................................................64
		 4.1.AppĂ©tence, tolĂ©rances et limites de risque : un Ă©tat de l’art du marchĂ© sur base d’interviews
		 4.2. Le modĂšle d’allocation du capital comme outil de pilotage de la sociĂ©té : le visage de l’assurance de demain
	 5. Annexe 1 : critùres de notation de S&P par rapport à l’Entreprise Risk Management.................................................72
	 6. Annexe 2 : définitions et mesures de risques.............................................................................................................74
9
C. Le SI de gestion des risques : un projet de transformation des SI et des cultures............. 78
	 1. De l’Entreprise Risk Management au SI de gestion des risques.................................................................................78
		 1.1. RĂ©pondre aux enjeux de l’ERM
		 1.2. Le SI de gestion des risques
		 1.3. Point de situation
			1.3.1.
	 2. Pilotage du SI de gestion des risques........................................................................................................................89
		 2.1. Gouvernance et pilotage du SI
		 2.2.Vers une rationalisation des processus et outils
	 3. Implémentation du SI de gestion des risques............................................................................................................93
		 3.1. Gestion des contenus liés aux risques
		 3.2.Automatisation du dĂ©ploiement : l’apport des nouvelles technologies
		 3.3. Support aux décisions stratégiques
		 3.4. Le défi de la gestion de la donnée
D. DĂ©clinaison sur la chaĂźne de valeur...................................................................102
	 1. Le contexte des risques et la chaĂźne de valeur en assurance.................................................................................. 104
		 1.1. Le contexte des risques en assurance
		 1.2. La chaĂźne de valeur en assurance
	 2. DĂ©clinaison sur les produits et la politique commerciale........................................................................................ 106
		 2.1. Brainstorming
		 2.2. La gestion de son risque financier par l’épargnant : une distribution qui nĂ©cessite de former et d’informer
		 2.3. Comment mieux rĂ©partir le risque entre clients, assureurs, distributeurs et gĂ©rants d’actifs
	 3. Gestion du risque de bilan : Pratique de l’ALM an assurance vie et non-vie............................................................ 117
	 	 3.1. Idées et enjeuxx
		 3.2. La pratique de l’ALM en assurances non-vie
		 3.3. L’ALM et les options implicites en assurances-vie
		 3.4. L’AttĂ©nuation des risques de marchĂ©
	 4. La surveillance des risques : organisation et optimisation...................................................................................... 126
		 4.1. Idées et enjeux
		 4.2. La pratique et l’enjeu du double regard
		 4.3. Le renouveau des tableaux de bord : bonnes pratiques et nouvelles technologies
	 5. Le besoin en fonds propres et son financement..................................................................................................... 132
		 5.1. Idées et enjeux
		 5.2. Le dĂ©veloppement d’activitĂ© d’assurance et le besoin en fonds propres
			 1.Allocation de fonds propres et dĂ©veloppement de l’activitĂ© assurance
			 2. DĂ©veloppement de l’activitĂ© d’assurance et besoin de fonds propres
			 3.Allocation de fonds propres et sélection de risques
		 5.3. Les fonds propres des mutuelles et leur financement
			 1. Les Mutuelles, acteurs pertinents et dynamiques du secteur de l’assurance
			 2. Maintenir et dĂ©velopper l’activitĂ© des mutuelles en France
		 5.4. Construire un fonds de financement pour les mutuelles
Interviews.....................................................................................................139
Ouverture......................................................................................................159
Contributeurs et bibliographie.............................................................................163
Sommaire
10
La gestion des risques n’est pas à proprement parler
une matiĂšre nouvelle pour l’assurance et la rĂ©assu-
rance dont la raison d’ĂȘtre sociale et la valeur ajoutĂ©e
consistent Ă  reprendre Ă  leur compte tout ou partie
des risques de leurs clients.
La (rĂ©)assurance a ceci de particulier qu’elle est le seul
secteur de l’économie Ă  rechercher le risque pour lui-
mĂȘme. On imagine mal un (rĂ©)assureur se rĂ©jouissant,
y compris auprĂšs des investisseurs, de ne jamais avoir
eu de sinistres à indemniser. Ceci a une conséquence
fondamentale pour la gestion des risques en (ré)as-
surance, qui la différencie de la gestion des risques
dans d’autres secteurs de l’économie : elle ne doit pas
chercher Ă  Ă©viter les risques, mais s’assurer que les
conditions dans lesquelles les risques sont souscrits
permettent bien d’en assurer la couverture.
À cet effet, la (rĂ©)assurance a trĂšs tĂŽt dĂ©veloppĂ© un
art et une science du risque Ă  travers les cinq instru-
ments que sont le contrat de (rĂ©)assurance, l’incitation
Ă  des comportements prudents, la mutualisation des
risques, l’accumulation de rĂ©serves et de capital et la
gestion actif-passif. Pour autant, mĂȘme si la gestion
des risques n’est pas une matiĂšre nouvelle pour la (rĂ©)
assurance, elle a Ă©tĂ© contrainte de s’adapter en pro-
fondeur.
La premiùre vague d’adaptation est intervenue dans
les années quatre-dix. Elle a consisté à développer la
gestion des risques comme un domaine d’expertise
et de compétence à part entiÚre, disposant de ses
propres paradigmes. La seconde vague d’adaptation
est en cours et résulte de la récente crise financiÚre
qui a contraint la gestion des risques Ă  se refonder,
dans la (ré)assurance comme dans les autres secteurs
financiers.
Non seulement la gestion des risques n’a pas Ă©tĂ© en
mesure d’éviter la crise, mais ce sont mĂȘme les entre-
prises qui disposaient, selon les critÚres prévalant à
l’époque, de la meilleure gestion des risques (AIG, Leh-
man Brothers
) qui ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de la crise. Le
présent livre blanc nous offre un remarquable bilan de
cette gestion des risques refondée. Il met notamment
en évidence les avancées importantes intervenues au
niveau des standards de gouvernance, de capital et de
contrÎle interne des entreprises de (ré)assurance.
La « nouvelle » gouvernance vise en effet à faire plei-
nement endosser, par les organes dirigeants des com-
pagnies de (ré)assurance, les options retenues en ma-
tiĂšre de gestion des risques et donc de les rendre Ă 
la fois plus transparentes et plus contestables. Ceci
conduit Ă  la mise en place d’un comitĂ© des risques
au sein du conseil d’administration et Ă  la crĂ©ation du
poste de directeur des risques, qui a vocation Ă  ĂȘtre
indépendant, notamment par rapport au directeur fi-
nancier, et à rapporter directement au directeur géné-
ral. Cette indépendance est clé pour une évaluation
objective de l’exposition aux risques.
Un moment fort de cette gouvernance consiste en la
dĂ©finition de « l’appĂ©tit au risque », c’est-Ă -dire de l’ap-
pétence du (ré)assureur à prendre des risques plus ou
moins volatiles et de sa préférence à couvrir telle ca-
tégorie de risques plutÎt que telle autre, à travailler en
« B to C » ou « B to B » 
La seconde contribution importante de la « nouvelle »
gestion des risques porte sur le rĂŽle du capital, d’oĂč il
ressort que les compagnies de (ré)assurance doivent
ĂȘtre « capital driven », c’est-Ă -dire que l’allocation du
capital entre les différents risques doit jouer un rÎle
recteur dans la souscription de ces risques. Ce rĂŽle
donnĂ© au capital est essentiel, car il permet de s’as-
surer que le (rĂ©)assureur sera Ă  mĂȘme de respecter
les engagements qu’il a souscrits, y compris dans les
situations extrĂȘmes et pas seulement dans les situa-
tions communes.
Philippe Trainar
Conseiller du Président du Groupe SCOR
Membre du Cercle des Économistes
11
Préface
Il a des conséquences à tous les niveaux de la vie de
l’entreprise dans la mesure oĂč il a vocation Ă  ĂȘtre dĂ©-
cliné y compris aux niveaux les plus désagrégés de la
souscription et de l’investissement, et Ă  dĂ©terminer la
tarification des risques puisque la prime doit inclure la
rémunération du capital alloué.
La troisiÚme contribution importante de la « nouvelle »
gestion des risques porte sur les systĂšmes de contrĂŽle
interne auquel le livre blanc consacre, avec raison, des
développements importants et trÚs éclairants. En effet,
s’il est de bon aloi de se doter de bons principes, de
définir des tolérances et des limites par rapport aux dif-
férents risques, de procéder à une allocation cohérente
du capital, il est tout aussi important de s’assurer que
tout cela est bien mis en Ɠuvre.Les nouveaux principes
de gouvernance y incitent, mais ce n’est pas suffisant.
Il faut mettre en place un systÚme complet de « re-
porting », de contrÎle et de sanction des éventuelles
déviations ainsi que de leur correction. Ceci suppose
une culture du risque qui ne se limite pas au « top
management », mais qui soit partagĂ©e par l’ensemble
de l’entreprise.
Le livre blanc souligne Ă  juste titre la contribution ap-
portée par la réforme Solvabilité 2 à la diffusion de
cette « nouvelle » culture de la gestion des risques. En
reconnaissant Ă  la fois le principe de diversification,
l’importance de l’auto-Ă©valuation des risques, dans le
cadre de l’ORSA et des modĂšles internes, et la nĂ©cessi-
tĂ© d’une apprĂ©hension de l’ensemble des risques, sol-
vabilitĂ© 2 s’enracine dans ce qui fait le cƓur de mĂ©tier
de la (ré)assurance et corrige les insuffisances notoires
de solvabilité 1. Elle incite à un alignement de la ges-
tion des risques sur les meilleures pratiques du marché.
Naturellement,l’homogĂ©nĂ©isation des comportements,
qui devrait en rĂ©sulter, n’est pas sans comporter des
risques, dans l’hypothĂšse oĂč cela conduirait Ă  une rigi-
dification de la gestion des risques en un ensemble de
recettes Ă  l’efficacitĂ© douteuse. L’univers des risques
est un univers mouvant et la gestion des risques, si elle
veut rester efficace, doit accompagner ce mouvement.
En ce sens, la gestion des risques ne saurait limiter
son horizon à solvabilité 2, elle doit voir plus loin, et
solvabilitĂ© 2 doit, de son cĂŽtĂ©, accepter d’évoluer avec
l’univers des risques.
Fort heureusement, le secteur de la (ré)assurance a
compris que la gestion des risques constituait désor-
mais un enjeu de compétitivité important. La concur-
rence devrait inciter les (ré)assureurs à développer et
sophistiquer leurs politiques et instruments de gestion
des risques et permettre Ă  cette matiĂšre de se renou-
veler constamment. De ce point de vue, le régulateur a
intĂ©rĂȘt Ă  favoriser le jeu de la concurrence.
12
Tout le monde ne le sait pas, mais l’innovation est per-
manente dans l’assurance. Cela tient en particulier au
caractĂšre extrĂȘmement concurrentiel du secteur, notam-
ment du fait du nombre important d’acteurs qui y opùrent,
de la diversité de leurs business models,mais aussi de la
maturité de ses marchés.Aussi, pour tirer leur épingle du
jeu et se démarquer de leurs concurrents, les assureurs
doivent rechercher l’excellence et amĂ©liorer leurs pra-
tiques, en innovant, partout oĂč ils le peuvent.
Être assureur, rappelons-le, c’est exercer cinq mĂ©tiers :
allouer et gérer du capital, concevoir des produits, les
distribuer, gérer les contrats et les sinistres, gérer les
placements. Pour ĂȘtre compĂ©titif et offrir les meilleurs
produits au meilleur prix, il est nécessaire de rechercher
l’excellence et de dĂ©gager des avantages concurrentiels
dans tous ces domaines. Aucun ne peut ĂȘtre ignorĂ©. Et
surtout pas le premier d’entre eux, le seul d’ailleurs que
l’assureur ne peut pas dĂ©lĂ©guer Ă  un tiers : l’allocation
et la gestion du capital. La bonne maĂźtrise du capital est
donc un enjeu concurrentiel de premier ordre. Innover
pour bien maßtriser et gérer son capital est crucial.
Or capital et risques sont intimement liés puisque le
capital est spécifiquement destiné à prévenir la fail-
lite des entreprises en leur donnant les moyens d’ab-
sorber les occurrences de risques de tous ordres qui
viendraient déséquilibrer dangereusement leur exploi-
tation. L’entreprise qui a une bonne maütrise de son
capital, parce qu’elle a une bonne maütrise de ses
risques, conquiert donc un avantage concurrentiel fort
par rapport Ă  ses pairs.
Mais qu’est-ce que bien maütriser son capital ?
Bien maütriser son capital, c’est tout d’abord l’allouer
à des activités qui procurent le niveau de risque que
l’on est prĂȘt Ă  prendre, ce qui suppose d’avoir bien
compris, recensé et quantifié les risques liés à ses dif-
férentes activités.
Bien maĂźtriser son capital, c’est Ă©galement s’assurer
que l’on retire la meilleure performance possible de
la gestion des activités auxquelles on a alloué du ca-
pital, la performance recherchĂ©e n’étant d’ailleurs pas
nĂ©cessairement la mĂȘme chez tous les acteurs. Cer-
tains chercheront Ă  maximiser leurs profits en ayant
des produits dans le marchĂ©, d’autres chercheront Ă 
faire bénéficier leurs clients du prix le plus bas pos-
sible, d’autres poursuivront encore d’autres buts. Mais,
quelle que soit leur stratĂ©gie, tous doivent ĂȘtre le plus
efficace possible sur les marchĂ©s qu’ils ont choisis.
Si la rentabilité est un critÚre de performance, celle-ci ne
peut ĂȘtre bien mesurĂ©e, pour une activitĂ© donnĂ©e, que si
l’on prend en compte le niveau de risques que recùle l’ac-
tivité considérée,et donc le niveau de capital économique
qu’elle requiert. Le simple rĂ©sultat comptable ne peut
ainsi pas ĂȘtre une bonne mesure de la performance. Les
indicateurs pertinents doivent prendre en compte le ni-
veau de capital requis pour faire face aux risques pris. De
tels indicateurs sont par exemple l’EVA (Economic Value
Added), qui prend en compte le coût des capitaux éco-
nomiques alloués, ou le RoRAC (Return on Risk Adjusted
Capital), qui rapporte le résultat au montant des capitaux
Ă©conomiques allouĂ©s. Bien maĂźtriser son capital, c’est
enfin bien gérer ses risques pour que, pour une activité
donnée, le besoin de capital soit le plus faible possible.
La gestion des risques est donc au cƓur de la compĂ©ti-
tivitĂ© des assureurs, puisqu’elle est Ă©conomiquement et
inextricablement liée à la gestion de leur capital. Cette
intrication intime des risques et du capital n’était pour-
tant jusqu’à prĂ©sent pas reconnue par la rĂ©glementation
puisque, dans le cadre de Solvabilité 1, les besoins de
capitaux propres rĂ©glementaires ne rĂ©sultent pas d’une
analyse fine des risques, mais d’une rùgle trùs fruste
et forfaitaire, qui dimensionne le besoin de capitaux
propres des assureurs en fonction du montant de leurs
provisions mathématiques et de leurs capitaux sous
risque en assurance vie, et du montant de leurs primes
Jean-François Lequoy
Membre du comité de direction générale de Natixis
13
ou de leurs sinistres en assurance non-vie. Les limites
de cette approche sont apparues de longue date. Les
agences de notation ont ainsi depuis longtemps recon-
nu que la solvabilitĂ© d’un assureur ne pouvait ĂȘtre vala-
blement apprĂ©ciĂ©e qu’au regard de son profil de risque
et de la maniÚre dont il était géré.
Certains assureurs ont par ailleurs développé depuis
plusieurs annĂ©es des modĂšles leur permettant d’al-
louer leur capital à leurs différentes activités sur une
base Ă©conomique — c’est-Ă -dire en prenant bien en
compte les niveaux de risques attachés aux différentes
activitĂ©s — et de piloter leur performance en consĂ©-
quence. La situation Ă©tait donc devenue complexe
puisque, pour simplement déterminer le bon niveau
de capital nécessaire pour exercer son activité, il était
nécessaire de jongler avec plusieurs approches : celle
de Solvabilité 1, celle des agences de notation et celle
des modĂšles dĂ©veloppĂ©s au sein de l’entreprise.
Solvabilité 2, qui fonde la détermination des besoins de
capitaux propres sur une analyse fine des risques et qui
met la gestion des risques au cƓur de la rĂ©glementation,
va donc dans le sens salutaire d’une unification des ou-
tils et des process qui serviront tant à la réglementation
prudentielle qu’au bon pilotage d’une entreprise par la
maĂźtrise de ses risques, l’allocation Ă©clairĂ©e de son ca-
pital et le bon pilotage de sa performance.
On voit combien cette Ă©volution est importante et in-
novante pour notre secteur. Cela explique pourquoi elle
structure beaucoup les réflexions de ce livre.Cela justifie
aussi pleinement le titre de cet ouvrage, car c’est bien
d’un « nouveau visage de l’assurance » dont il s’agit.
Bien gérer son capital par une bonne gestion de ses
risques n’est pour autant pas aisĂ©. Trois facteurs clĂ©s
de succùs sont essentiels à mes yeux. Le premier, c’est
une forte implication de la direction générale dans cette
dĂ©marche de gestion des risques. Le second, c’est
une gouvernance claire de l’entreprise avec une attri-
bution claire des rÎles et responsabilités de tous ceux
qui contribuent Ă  la gestion des risques. Le troisiĂšme,
c’est que tous les concepts et outils de gestion des
risques utilisĂ©s par l’entreprise soient partagĂ©s avec le
plus grand nombre de parties prenantes possibles. Pour
ĂȘtre un outil de pilotage efficace, la gestion des risques
doit ĂȘtre un langage commun dans l’entreprise, connu
du plus grand nombre, et non pas un jargon réservé à
quelques spécialistes. Il est essentiel de partager, large-
ment et en termes simples, les enjeux de bonne gestion
du capital par une bonne maĂźtrise des risques.
Pour que la gestion des risques soit effectivement au
cƓur de la gestion rĂ©elle de l’entreprise, il est ainsi
nécessaire de mettre des mots derriÚre les chiffres que
produisent les outils quantitatifs de gestion de risques
afin de pouvoir les expliquer et de pouvoir les relier
au quotidien des acteurs de l’entreprise. Le chiffre n’a
pas de sens en soi. Il n’est utile que s’il peut encou-
rager des bonnes pratiques ou susciter des actions
correctrices concrĂštes. Ceci impose que les acteurs de
la filiÚre risque prennent le temps de décanter leurs
idées et de mettre des mots simples sur des concepts
parfois compliquĂ©s. Ayons toujours prĂ©sent Ă  l’esprit,
dans ces matiÚres qui dérivent si facilement vers une
complexité qui les rend inintelligibles, cette phrase de
Paul Valéry : « Tout ce qui est simple est faux, mais tout
ce qui ne l’est pas est inutilisable ».
À quelques mois de l’entrĂ©e en vigueur de Solvabili-
té 2, ce livre blanc fournit un éclairage trÚs précieux
en faisant un Ă©tat des lieux exhaustif des concepts et
outils liés à la gestion des risques dans les entreprises
d’assurances. Il s’attache à identifier de bonnes pra-
tiques et Ă  rĂ©vĂ©ler les nombreux domaines d’innova-
tion liés à ces domaines. Car une chose est certaine :
il y a matiĂšre Ă  beaucoup innover pour tous ceux qui
souhaiteront accompagner les assureurs dans cette
évolution de leur cadre réglementaire qui transforme
en profondeur leur pilotage au quotidien.
Avant-Propos
‱
Comité FiliÚre Assurance
du PĂŽle FINANCE INNOVATION
◆ Muriel Barneoud
PDG, DOCAPOST
◆ Arnaud Chaput
Conseiller du Président et
Directeur prospective & innovation, FFSA
◆ Romain Durand
Chief Executive Officer, ADDACTIS
◆ Bruno Gabellieri
Directeur des Relations Extérieures
et des Affaires européennes,
Groupe HUMANIS et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’AEIP
◆ François-Xavier Hay
Directeurdemissions(Solvency2/ORSA),GroupeMACIF
◆ Valery Jost
Délégué général, AGIPI
◆ Viviane Leflaive
Associée, Insurance Risk Consulting
and Actuarial Services, KPMG
◆ Jean-François Lequoy
Membre du Comité de direction générale, en charge
des activitĂ©s d’assurance, NATIXIS
◆ Pierre Michel
Délégué général, FFSA
◆ Franck Pinette
CEO of European Life Business, GUY CARPENTER
◆ Michel Revest
Directeur Recherche et Innovations, COVEA
◆ Jean-Pierre Zerba
Directeur général, ZERBA PARTENAIRE
◆ JoĂ«lle Durieux
Directeur général, FINANCE INNOVATION
◆ Maximilien Nayaradou
Directeur R&D, FINANCE INNOVATION
◆ Nicolas Ferreira
Secrétaire général, FINANCE INNOVATION
◆ Jichuan Feng
Chargé de mission, FINANCE INNOVATION
◆ Antoine Lissowski
Directeur Général Adjoint, Direction financiÚre, CNP Assurances
Vice-président, FINANCE INNOVATION
Président du Comité FiliÚre Assurance, FINANCE INNOVATION
◆ Jean Berthon
Président, FAIDER
Vice-Président du Comité FiliÚre Assurance, FINANCE INNOVATION
‱
Comité de pilotage
et de rédaction
15
◆ JoĂ«lle Durieux
Directeur Général
FINANCE INNOVATION
◆ Claude Mombo-Baros
Directeur
SOLVISEO
◆ Marie-Laure Dreyfuss
Directeur Associé
ACTUARIS
◆ Philippe Foulquier
Professeur - Directeur du Centre de Recherche
Analyse FinanciÚre et Comptabilité
EDHEC Business School
◆ SĂ©bastien Nouet
Enseignant - chercheur
PĂŽle Universitaire LĂ©onard de Vinci
◆ Sabine Leboulanger
Fondateur du cabinet SLB Partner
Auparavant Directeur de Solvabilité II
AXA France
◆ Christophe Le Pape
Directeur Général Adjoint
NATIXIS Assurances
◆ Virginie Le MĂ©e
Directeur Risques et ContrĂŽle Interne
MACSF
◆ ValĂ©ry Jost
Directeur Général Délégué
AGIPI
◆ Anouk Dupent
Directeur Associé
SOLVISEO
◆ Jichuan Feng
Chargé de mission assurance
PĂŽle FINANCE INNOVATION
◆ Alban Jarry
Directeur Solvabilité II
La Mutuelle Générale
16
Claude
Mombo-Baros
Marie-Laure
Dreyfuss
17
Comité de pilotage
et de rédaction
Christophe
Le Pape
Virginie
Le MĂ©e
18
Valéry
Jost
Sabine
Leboulanger
19
Comité de pilotage
et de rédaction
Philippe
Foulquier
Alban
Jarry
20
Joëlle
Durieux
Jichuan
Feng
21
Comité de pilotage
et de rédaction
Anouk
Dupent
SĂ©bastien
Nouet
1
‱
Liste des
DIP identifiés
23
24
Introduction
Une des finalités de ce livre blanc est de proposer aux pro-
fessionnels de l’assurance des solutions innovantes dans le
domaine de la gestion des risques. Ce livre blanc s’articule
autour de quatre groupes de travail : « Risque au cƓur de
la gouvernance des entreprises d’assurance », « Entreprise
Risk Management et allocation des fonds propres », « Sys-
tĂšme d’information de gestion des risques », « DĂ©clinaison
sur la chaĂźne de valeur », permettant ainsi d’aborder la
problématique de la gestion des risques par des managers
et experts aux compétences différenciées : dirigeants, ac-
tuaires, gestionnaires, financiers, commerciaux, marketeurs.
Ceux-ci identifient dans cette premiĂšre partie un ensemble
de Domaines d’Innovation Prioritaires (DIP) dans le champ
de la gestion des risques, en réponse aux thÚmes clefs
du marché intrinsÚques à la mise en place des nouvelles
exigences rĂ©glementaires. L’approfondissement de ces fe-
nĂȘtres de rĂ©flexion constitue la seconde partie de ce livre
blanc.
A. Le risque au cƓur de la gouvernance des
entreprises d’assurance  
DIP 1. Le nouveau visage des organisations
Indépendamment des spécifications liées aux aspects
quantitatifs et de modélisation des risques propres à
chaque nature d’activitĂ©, les prĂ©rogatives de Solvabilité 2
touchent à la gouvernance et viennent bousculer l’organisa-
tion des organismes. Les nouvelles exigences se déclinent
principalement autour des axes suivants :
◆ CompĂ©tence et honorabilitĂ© des dirigeants (Fit & Proper).
◆ Fonctions clĂ©s et dispositifs associĂ©s Ă  chacune (poli-
tiques, processus, information).
◆ Contrîle interne.
◆ Sous-traitance.
◆ ORSA (Ă©valuation de l’adĂ©quation des fonds propres Ă  la
réalité des risques encourus).
◆ Principe de proportionnalitĂ©.
Prises simultanément autour des trois piliers de la directive
et appliquées en interaction les unes avec les autres de
maniÚre pragmatique, les prérogatives réglementaires for-
ment un tout ayant pour objectif d’amener les organismes
Ă  asseoir leur rentabilitĂ© et leur rĂ©silience. À l’inverse, leur
application pourrait coûter trÚs cher sans dégager de réelle
valeur ajoutĂ©e, si elles n’étaient considĂ©rĂ©es que sous le
seul angle de la conformitĂ© et mises en Ɠuvre sans remise
en perspective d’ensemble.
L’enjeu majeur rĂ©side donc dans la capacitĂ© de chaque
assureur de pouvoir transformer les exigences réglemen-
taires en opportunité de valeur, à condition de les mettre
en application de maniÚre pragmatique et appropriée. Cela
passe forcément par une réflexion organisationnelle et une
approche globale de l’entreprise pour faire Ă©voluer non seu-
lement l’organisation de la structure, mais aussi l’ensemble
des processus décisionnels en matiÚre de stratégie et de
management. Au cƓur de la transformation, le Risk Mana-
gement deviendra la pierre angulaire d’une saine gestion
des activitĂ©s mettant en cohĂ©rence la stratĂ©gie de l’entre-
prise avec son organisation, l’optimisation de sa chaüne de
valeur et la maĂźtrise de ses risques.
DIP 2. L’appĂ©tence aux risques : un indicateur
pour les instances de gouvernance
Les assureurs n’ont pas attendu Solvabilité 2 et l’ORSA pour
identifier, mesurer et gérer leurs risques. Les grandes déci-
sions stratégiques se sont toujours prises au regard de la
soliditĂ© financiĂšre de l’organisme.
En revanche, il est peu courant d’observer des expressions
claires d’appĂ©tence aux risques de la part des organes de
gouvernance. Pourtant, les politiques des risques et la dé-
finition de cette appétence sont les garants pour la gou-
vernance d’une bonne dĂ©clinaison opĂ©rationnelle de ses
décisions stratégiques.
L’expression de l’appĂ©tence aux risques par la gouvernance
ne devrait qu’accroĂźtre la sĂ©curitĂ© pour la structure et les
adhérents, pour la Direction Générale et les salariés, et
mĂȘme pour le Conseil d’Administration.
S’appuyer sur des fondations dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans l’orga-
nisme et les consolider pour bĂątir l’édifice ORSA permet-
tront aux dirigeants d’assurance de renforcer les visions
stratégiques et de produire leurs appétences sans avoir à
nier les choix passés et sans déstructurer la culture actuelle
de la mutuelle ou de la compagnie. Il sera bien Ă©videmment
préférable de recycler au maximum les business plans, les
cartographies et autres analyses concernant le Pilier 1 en
les complĂ©tant nĂ©cessairement par l’expĂ©rience propre des
dirigeants de l’entreprise et des perceptions des membres
du Conseil d’Administration.
25
L’ORSA et la dĂ©clinaison opĂ©rationnelle de l’appĂ©tence dĂ©-
clarĂ©e devront s’appuyer sur des outils et des approches
pragmatiques, simples et permettant des mises Ă  jour ra-
pides dĂšs lors qu’une dĂ©cision importante est soumise au
Conseil d’Administration.
Ainsi, la communication et la pĂ©dagogie se doivent d’ĂȘtre
intĂ©grĂ©es dans l’ensemble des travaux afin que ces nou-
veaux outils de pilotage soient complÚtement utilisés par
la gouvernance.
B. Entreprise Risk Management, allocation
des fonds propres, pilotage d’une sociĂ©tĂ©
d’assurance sous contrainte Solvabilité 2 :
une révolution en ordre de marche 
DIP 3. Conditions de réussite et identité du
secteur mutualiste avec le passage Ă 
« Solvabilité 2 »
La question qui se pose ici est de savoir Ă  quelles condi-
tions le secteur mutualiste peut réussir sa pleine mutation
sous contrainte réglementaire et concurrentielle tout en pré-
servant ses valeurs qui constituent son « ADN ».
La multiplication des réglementations et leurs coûts associés
qui a frappĂ© le secteur des mutuelles,l’évolution des compor-
tements des sociĂ©taires, le durcissement de l’environnement
concurrentiel et la mise en Ɠuvre de la rĂ©glementation euro-
pĂ©enne de l’assurance, « Solvabilité 2 », conduisent progres-
sivement les mutuelles à recourir à des pratiques jusqu’alors
rĂ©servĂ©es plutĂŽt aux compagnies d’assurance (course Ă  la
taille, élargissement de la clientÚle au-delà du périmÚtre ré-
gional ou professionnel initial, mode de financement, poli-
tique promotionnelle, organisation, stratégie
).
L’appropriation des notions d’appĂ©tence au risque, de gou-
vernance, et plus gĂ©nĂ©ralement le dĂ©veloppement d’ou-
tils de pilotage et de tableaux de bord sous contrainte de
crĂ©ation de valeurs (tels que l’Entreprise Risk Management,
le modĂšle de capital Ă©conomique) s’accĂ©lĂšre consĂ©cutive-
ment aux besoins exigés par le pilier 2 de « Solvabilité 2 ».
Cette mutation promet et exige de trĂšs nombreuses innova-
tions dans la mise en Ɠuvre de ces organisations, politiques,
stratégies, outils de pilotage et révolutions culturelles, au re-
gard non seulement bien sûr des spécificités techniques ac-
tuelles des mutuelles,mais aussi de leur volonté de préserver
les valeurs qui constituent l’ADN des mutuelles.
DIP 4. Les principaux axes d’innovation liĂ©s
aux nouvelles exigences intrinsĂšques
au capital réglementaire
La sensible Ă©volution de la notion de capital disponible et
capital requis sous « Solvabilité 2 » combinée aux nouvelles
exigences de l’ORSA en matiùre de gouvernance, de mesure
de risques et de simulations prospectives engendrent une
profonde mutation dans le secteur de l’assurance dans de
trÚs nombreux domaines, ce qui permet de définir de trÚs
nombreux axes d’innovation :
◆	DĂ©velopper des solutions pĂ©dagogiques et de formation
apportant à l’ensemble des parties prenantes, y compris
les administrateurs, les nécessaires connaissances, afin
d’assumer pleinement le nouveau pĂ©rimĂštre de leurs res-
ponsabilités, défini en particulier par la nouvelle régula-
tion prudentielle europĂ©enne, mais aussi par l’évolution
nécessaire des rÚgles internes de gouvernance.
◆	CrĂ©er des algorithmes permettant d’appliquer des mĂ©-
thodes d’allocation des bĂ©nĂ©fices de la diversification
des risques. Cette question est soulevĂ©e par l’ensemble
de la profession quant Ă  la dĂ©finition de l’appĂ©tence aux
risques, aux limites opérationnelles de risque, au modÚle
d’allocation de capital Ă©conomique (cf. section suivante)
et n’est Ă  ce jour pas rĂ©solue. Elle est naturellement cru-
ciale dans le dĂ©veloppement de la stratĂ©gie de l’entre-
prise et la fixation de ses objectifs.
◆	Façonner plus gĂ©nĂ©ralement, les outils de demain qui
permettront de projeter de façon pertinente et adéquate
les évolutions des besoins en capitaux réglementaires
(FPD) et les capitaux Ă©ligibles (Capital RĂ©glementaire)
sous « Solvabilité 2 », afin de permettre la mise en place
de modĂšle d’allocation du capital Ă©conomique et d’ap-
précier les conséquences des différentes décisions de
gestion et plus généralement la pertinence de la straté-
gie de la société.
◆	Proposer des solutions financiùres et assurantielles (ac-
tif-passif) qui répondent aux besoins des compagnies
pour renforcer leur solidité et leur flexibilité financiÚre,
mais aussi traduisent les véritables risques auxquels
sont exposées les sociétés afin de ne pas reproduire les
erreurs du passé qui pourraient conduire à une nouvelle
crise financiÚre systémique déclenchée par un souci
d’optimisation de la rĂ©glementation prudentielle.
DIP 5. L’ERM : le nouveau visage de l’assurance
Le régulateur prudentiel européen à travers son pilier 2 ac-
cĂ©lĂšre le processus de mise en Ɠuvre d’ERM jusqu’alors rĂ©-
Liste des DIP
identifiés
26
servĂ© Ă  quelques leaders de l’assurance mondiale. La mise
en place de l’ERM requiert des mĂ©thodes d’évaluation de
profils de risques et de dĂ©finition d’allocation de capital qui
respectent les principes de réalisme et de lisibilité.
◆	En l’état et compte tenu des moyens disponibles, il
semble que le volet allocation stratégique des capitaux
disponibles est encore sous optimal au sein de l’ERM. Il
requiert la mise en place de procédures robustes, des
approches trĂšs techniques chronophages en calcul, rela-
tives Ă  la dĂ©finition et la gestion de l’appĂ©tence pour les
risques, les limites de risques opérationnels et le béné-
fice de la diversification des risques.
◆	L’amĂ©lioration des valorisations des risques, avec notam-
ment des travaux en lien avec les calibrages et les mo-
dÚles des scénarios stochastiques et ALM afin de mieux
reflĂ©ter les lois des facteurs de risques. L’enjeu pour
l’assureur est d’intĂ©grer dynamiquement les Ă©volutions
des distributions des facteurs de risque et donc mieux
reflĂ©ter l’évolution dans le temps de son profil de risque.
◆	Les sociĂ©tĂ©s d’assurance requiĂšrent un systĂšme permet-
tant de valoriser sa solvabilité de façon prospective, sui-
vant plusieurs scénarios économiques en rapport avec
son horizon de gestion et ses objectifs de croissance,
et permettant d’effectuer la mesure des sensibilitĂ©s des
indicateurs de pilotage des facteurs de risques.
◆	Enfin, la synthùse et le diagnostic de tous ces calculs
et rĂ©sultats constituent un domaine d’innovation pour
en optimiser l’utilisation. Certaines sociĂ©tĂ©s d’assurance
mettent Ă  ce titre de nouvelles fonctions en place telle
que la crĂ©ation de l’ingĂ©nierie financiĂšre.
DIP 6. Appétence, tolérances et limites de
risque : le cƓur des processus et outils
de pilotage
Une des composantes majeures de l’ERM est l’appĂ©tence
au risque définie au niveau stratégique du Groupe et ses
déclinaisons en tolérance au risque (dimension tactique) et
en limites de risques (dimension opérationnelle). Le proces-
sus de mise en Ɠuvre est trùs complexe pour les entreprises
et de nombreuses recherches et innovations devront ĂȘtre
réalisées pour faciliter et perfectionner ces mécanismes :
◆	DĂ©velopper des mesures de risque appropriĂ©es qui per-
mettent de transcrire le profil de risque global et par bu-
siness unit afin de le décliner en appétence, tolérance et
limites opérationnelles de risque.
◆	La mise en Ɠuvre de ces processus et en particulier leur
efficacité repose sur la qualité, la fiabilité et disponibilité
des donnĂ©es, l’aptitude du top management et des opĂ©-
rationnels à comprendre les concepts et l’enjeu de ces
dispositifs pour le pilotage de l’entreprise.
◆	Des recherches doivent ĂȘtre menĂ©es sur les mesures de
risque, les distributions de risque, les corrélations et les
bénéfices de diversification pour que les sociétés puissent
trouver des solutions Ă  des problĂšmes insolvables au-
jourd’hui : la dĂ©clinaison purement mathĂ©matique de
l’appĂ©tence au risque en tolĂ©rance et limites de risques
opérationnelles afin de maßtriser intégralement toute la
chaßne de décision (la cohérence entre les objectifs et la
stratĂ©gie de l’entreprise, l’appĂ©tence au risque et sa dĂ©cli-
naison jusqu’aux limites opĂ©rationnelles).
C. Le SI de gestion des risques : un projet de
transformation des SI et des cultures 
DIP 7. Pilotage du SI : Pilotage des outils liés
aux risques dans le SI de l’entreprise
Compte tenu des enjeux d’industrialisation sous-jacents
à la mise en application de « Solvabilité 2 », le pilotage
des outils de gestion des risques doit dĂ©sormais s’effectuer
dans le cadre plus global du pilotage du SI dans son inté-
gralité. Dans ce contexte, une implication forte des DSI sur
l’ensemble du pĂ©rimĂštre s’avĂšre de plus en plus nĂ©cessaire.
La création ou le renforcement des liens entre DSI et direc-
tions mĂ©tiers et la dĂ©finition d’un cadre d’échange entre
l’ensemble des parties prenantes se rĂ©vĂšlent donc des fac-
teurs clés de réussite des programmes Solvabilité 2.
Pour engager et réussir les transformations nécessaires des
systĂšmes d’informations et des outils liĂ©s aux risques, l’en-
treprise est confrontée à des enjeux majeurs :
◆	GĂ©rer la complexitĂ© du systĂšme et amĂ©liorer la connais-
sance globale.
◆	Faciliter la communication entre parties prenantes.
◆	Objectiver les choix de solutions dans une logique d’en-
treprise.
◆	Faciliter l’évolution des architectures.
◆	MaĂźtriser les coĂ»ts.
◆	Évaluer les avantages et impacts des Ă©volutions pour ap-
puyer l’analyse des options possibles.
Pour répondre à ces enjeux, la mise en pratique de méthodo-
logies d’architecture d’entreprise s’avĂšre donc une piste intĂ©-
ressante dans la mesure oĂč elles sont un regroupement de
bonnes pratiques visant Ă  mieux partager et communiquer en
vue de construire et piloter la transformation de l’entreprise.
77
27
Finalement, pour les sociĂ©tĂ©s les plus matures, l’utilisation
d’outils d’architecture d’entreprise peut en outre constituer
un levier pour accélérer le pilotage du SI de gestion des
risques au sein du SI de l’entreprise.
DIP 8. Pilotage du SI : Vers une rationalisa-
tion des processus et outils
Avec la mise en application de Solvabilité 2, l’opportunitĂ©
est donnĂ©e aux organismes d’assurances de faire l’inven-
taire des différents modÚles de risques utilisés au sein de
l’entreprise et de piloter leur rationalisation. Si cette tñche
est rendue complexe pour des questions organisationnelles
et techniques, elle apporte néanmoins des bénéfices ma-
jeurs à l’entreprise.La rationalisation des processus et outils
permet en premier lieu à l’ensemble des parties prenantes
de partager un vocabulaire commun et favorise donc l’intĂ©-
gritĂ© rĂ©fĂ©rentielle sur l’ensemble de la chaĂźne de production.
Travaillant sur des outils partagés, la gouvernance et le
pilotage des applicatifs liés aux risques se normalisent et
deviennent logiquement plus collégiaux. Cette évolution de
la gouvernance autour des outils peut aussi ĂȘtre l’occasion
de centraliser la fonction « modélisation », en charge de
l’implĂ©mentation des applicatifs liĂ©s aux risques. Cette der-
niÚre a dÚs lors vocation à normaliser les problématiques
d’implĂ©mentation et par consĂ©quent Ă  se spĂ©cialiser tout
en conservant une forte proximité avec les métiers.
Finalement,la rationalisation des processus et outils,sur l’en-
semble de la chaĂźne de production, permet aussi et surtout
de réduire la complexité globale et donc de réduire les coûts
liés à la mise en place du systÚme de gestion des risques.
DIP 9. Implémentation : Industrialisation et
	 sécurisation des contenus liés aux risques
Pour rĂ©pondre Ă  l’enjeu de lisibilitĂ© du systĂšme de gestion
des risques, les organismes d’assurances doivent travailler à
l’organisation et à l’urbanisation de l’ensemble des contenus
liĂ©s aux risques,de l’extraction des donnĂ©es sources jusqu’aux
processus dĂ©cisionnels de l’entreprise. Ceci dĂ©passe donc la
simple chaĂźne de production des indicateurs pour englober
l’ensemble de la documentation affĂ©rente aux trois piliers de
Solvabilité 2. La bonne organisation en référentiels et sous
référentiels des contenus liés aux risques est le premier enjeu
auquel doivent rĂ©pondre les organismes d’assurance. Ceci
incite donc Ă  conceptualiser le domaine de la gestion des
risques afin de décliner une organisation claire et structurée
de l’ensemble des contenus liĂ©s aux risques.
Quel que soit le type de contenu, document, données, hypo-
thĂšses ou encore reporting, de nombreuses exigences tech-
niques se recoupent comme la gestion sécurisée des droits
et accùs. Les processus, qu’ils soient calculatoires ou docu-
mentaires, doivent eux pouvoir ĂȘtre automatisĂ©s et suivis, et
notamment les processus de validation au cours de la chaĂźne
de production. L’utilisation dans ce contexte de solutions de
gestion de contenus du marchĂ© permettant d’adresser ces
problématiques peut se révéler dans ce cadre opportune.
DIP 10. Implémentation : Automatisation du
	 dĂ©ploiement, l’apport potentiel des DSI
Si les outils liés aux risques sont encore largement à la
main des directions métiers, celles-ci se heurtent de plus en
plus à des problématiques techniques telles que la gestion
du versionning ou encore la complexification des applica-
tifs (dĂ©veloppement, validation
). La notion de « Time To
Market », c’est-Ă -dire le dĂ©lai entre l’expression du besoin
par les métiers et leur traduction en applicatifs en produc-
tion devient un enjeu majeur pour le systĂšme de gestion
des risques. DÚs lors, le rÎle stratégique des DSI, disposant
d’outils et technologies capables d’amĂ©liorer l’agilitĂ© et la
réactivité des systÚmes, est à étudier vis-à-vis du systÚme
de gestion des risques.
Ainsi, la crĂ©ation d’une usine logicielle pour les applicatifs
liĂ©s aux risques, l’apport du Cloud Computing dans la li-
vraison d’environnements complets ou encore l’utilisation
des approches dites MDA pour la création des modÚles de
risques sont autant d’opportunitĂ©s qu’il convient d’analyser.
L’industrialisation et la sĂ©curisation du systĂšme de gestion
des risques Ă©tant en pleine construction, la crĂ©ation d’un
rĂ©el « SI de gestion des risques » peut ainsi ĂȘtre considĂ©rĂ©
comme une opportunitĂ© de remettre les DSI au cƓur des
problématiques métiers.
DIP 11. Implémentation : Support aux déci-
sions stratégiques
Si la dĂ©finition du profil de risque requiert d’étudier la sensi-
bilité des indicateurs de pilotage aux facteurs de risque, son
optimisation passe par sa révaluation suivant les décisions
stratĂ©giques possibles. Ces thĂ©matiques sont aujourd’hui trai-
tĂ©es au sein des organismes d’assurances par le lancement
de chantiers de dĂ©finition de l’appĂ©tence au risque. Ces mĂ©-
thodologies nécessitent cependant la réalisation de processus
calculatoires largement plus complexes que ceux nécessaires
dans le cadre du reporting réglementaire, tout en permettant
d’ĂȘtre effectuĂ©s dans des dĂ©lais de production raisonnables.
Liste des DIP
identifiés
28
Les architectures mises en place sont donc mises au défi de
pouvoir répondre à ces enjeux.
Finalement, la problématique du reporting et de son utilisation
dans les prises de dĂ©cision stratĂ©giques doit ĂȘtre vue de ma-
niĂšre intĂ©grĂ©e, de sorte Ă  mutualiser les moyens mis en Ɠuvre.
DIP 12. Implémentation : Le défi de la gestion
de la donnée
La diversitĂ© des natures d’information, des sources de don-
nĂ©es, et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des formats utilisĂ©s font de la gestion
de la donnée une des problématiques les plus complexes à
traiter dans la construction du systĂšme de gestion des risques.
La bonne gestion de celle-ci est fondamentale, car Ă  la base
de tous les indicateurs utilisĂ©s dans le pilotage de l’entreprise.
Ainsi, les organismes d’assurances sont amenĂ©s Ă  distinguer
les différents types de données utilisés au sein du systÚme de
gestion des risques et à normaliser leur intégration. La gestion
de la qualité de la donnée impose,elle,de mettre en place une
gouvernance et des processus dĂ©diĂ©s,comprenant l’extraction,
le profilage et la correction de la donnée,ainsi que la validation
de la donnée ou encore le suivi de sa qualité.
Dans ce contexte, la normalisation des Ă©changes entre par-
tenaires (banques, sociétés de gestion, réassureurs, presta-
taires, ou encore dépositaires) est une piste que la profes-
sion pourrait avoir intĂ©rĂȘt Ă  systĂ©matiser.
D. Déclinaison sur la chaßne de valeur 
DIP 13. Renforcer la formation des clients via
des simulateurs
La gestion des risques en assurance, c’est aussi la gestion de
son risque par l’assurĂ©. La chronique jurisprudentielle aura
d’ailleurs montrĂ©, avec le contentieux sur le droit de renon-
ciation au contrat, qu’un risque mal assumĂ© par l’assurĂ©, en
l’espĂšce celui de perte en capital, s’est vu de facto transfĂ©rĂ© Ă 
l’assureur, tenu par un certain nombre d’arrĂȘts, de le rembour-
ser. C’est pourquoi l’information et la formation de la clientùle
dessinent un axe d’innovation qui nous semble prioritaire.
L’enjeu ici est que le client comprenne le plus possible les
garanties qu’il a souscrites, la nature des actifs dans lesquels
il a investi, afin de limiter le plus possible l’incomprĂ©hension
entre le client et l’assureur quand les prestations et leurs
conditions de rĂšglement surprennent le client et ne corres-
pondent pas aux attentes qu’il a formĂ©es pendant la vente.
En outre, la réglementation est de plus en plus stricte sur
la documentation nĂ©cessaire lors de la vente d’un contrat
d’assurance. Cette documentation est souvent juridique,
liste de nombreux risques qu’il est difficile de pondĂ©rer. Elle
s’accompagne parfois de simulations, exercice nĂ©cessaire-
ment limité et rapidement fastidieux sur un support papier.
À l’inverse, l’argumentaire de vente se fonde parfois sur des
performances moyennes de classes d’actifs qui peuvent ĂȘtre
trĂšs Ă©loignĂ©es du potentiel rĂ©el tant en raison du moment d’en-
trĂ©e sur le marchĂ©,de la durĂ©e d’investissement effective,de la
prise en compte de l’inflation ou de la conception du produit.
Par conséquent, nous proposons de renforcer la formation
des clients par le développement de simulateurs qui per-
mettront de montrer de maniÚre plus imagée que le contrat
ou les brochures le fonctionnement du produit. Par essence,
le simulateur permet de faire l’expĂ©rience de situations
sans s’y exposer. Il aide Ă  Ă©viter ce qui ne convient pas et
à prendre les bonnes décisions une fois en situation réelle.
Les conditions de succÚs résident ici sur le fait que : pour ce
projet, il est nécessaire de conjuguer plusieurs compétences :
gestionnaires d’actifs (les scĂ©narios d’évolution des actifs sont
un enjeu de recherche important),distributeurs (l’outil doit ĂȘtre
adapté à la compréhension et accessible au client) et bien sûr
juristes, afin de restituer de façon aussi réaliste que possible
les potentialitĂ©s, positives ou nĂ©gatives, de l’investissement. 
DIP 14. DĂ©velopper un modĂšle d’assurance-vie
à bas coût
La question des frais est évidemment un élément essentiel
du modĂšle Ă©conomique de l’assurance vie, qui doit ĂȘtre
abordée sous un jour nouveau à la lumiÚre des contraintes
Ă©conomiques, prudentielles et rĂ©glementaires. D’une part la
rémunération des intermédiaires ne reflÚte que trÚs imparfai-
tement la structure de leurs coĂ»ts et de la plus-value qu’ils
apportent par leur conseil. ll est en outre susceptible de les
mettre dans certains cas en situation de conflit d’intĂ©rĂȘts.
D’autre part, l’essentiel de la rĂ©munĂ©ration des assureurs re-
pose sur l’encours, donc sur le prĂ©lĂšvement d’une partie des
produits financiers, en concurrence directe avec les intĂ©rĂȘts
de l’assurĂ©, qui souscrit prĂ©cisĂ©ment en vue de recueillir ces
produits pour son Ă©pargne.Au final,l’assurĂ© acquitte des frais
bien plus Ă©levĂ©s pour des unitĂ©s de compte oĂč il assume tous
les risques que pour le fonds euros oĂč il est mieux garanti.
Or, la baisse historique des taux d’intĂ©rĂȘt, la perspective
de rendements durablement bas mine Ă  terme l’intĂ©rĂȘt de
l’offre d’assurance vie aux niveaux de frais actuels tandis
29
que les modÚles internet et la réticence des clients rendent
de plus en plus difficile la rémunération de la commercia-
lisation, rendue pourtant en mĂȘme temps beaucoup plus
coûteuse par la réglementation. Dans ces conditions, ré-
flĂ©chir Ă  la mise au point d’un modĂšle Ă  bas coĂ»t pour la
commercialisation, la gestion administrative et la gestion
financiĂšre du contrat d’assurance vie pourra se rĂ©vĂ©ler cru-
cial pour l’avenir du modĂšle Ă©conomique.
DIP 15. Développer des « pricers » standar-
disés des options du best-estimate en
assurance-vie
Nous pensons que la complexité des modÚles en assu-
rance-vie, notamment dans le cadre de « Solvabilité 2 »,
nĂ©cessite de dĂ©velopper des outils peut-ĂȘtre moins so-
phistiqués, mais qui au mieux pourront se substituer dans
certains cas Ă  ces modĂšles et au moins permettre de les
Ă©talonner. En terme d’enjeux : ces modĂšles, Ă  la croisĂ©e des
modĂšles d’ALM des Ă©tablissements de crĂ©dit et de ceux des
salles de marché bancaire, sont difficiles à construire et à
dominer par des tests encore moins par l’intuition. L’enjeu
est de faire bĂ©nĂ©ficier les petits acteurs d’outils faciles Ă 
mettre en place qui permettraient d’apporter une rĂ©ponse
sinon rĂ©glementaire du moins Ă  mĂȘme de complĂ©ter et
challenger cette derniĂšre, Ă  la fois suffisante et suffisam-
ment maßtrisée par toutes les parties.
Ainsi, nous proposons de développer des outils standardisés
de type « pricer de salles de marché » qui offrent une bonne
approximation des options implicites de l’activitĂ© d’assu-
rance-vie,les outils déterministes enrichis de ces outils offrant
un bon compromis en « Solvabilité 2 ».Les conditions de suc-
cĂšs rĂ©sident sur le fait : d’avoir le souci du compromis entre
une justesse suffisante et la simplicitĂ© de mise en Ɠuvre.
Pour ce faire, le projet nĂ©cessite des expertises d’actuaires
et d’ingĂ©nieurs financiers de salles des marchĂ©s qui sauront
comment valoriser au mieux ces « pay-offs » complexes.
DIP 16. Concevoir des tableaux de bord
dynamiques
Dans le domaine de la gestion des risques de l’assurance, il
serait intéressant de créer des systÚmes de détection précoce
de risque qui permettraient de dĂ©tecter, dans le flot d’infor-
mations auxquelles a accĂšs un assureur, les signes pouvant
manifester la rĂ©alisation d’évĂšnements contraires aux objec-
tifs de bonne marche de la société.Armé que nous sommes
des développements des techniques de big data, la tùche de
conception de tels systĂšmes est moins ardues.
En terme d’enjeux, beaucoup d’organismes d’assurance
renforcent leur cartographie des risques qui restent cepen-
dant statiques. En exploitant au mieux toutes les données
de l’entreprise, nous pourrions mieux Ă©valuer le risque dans
sa composante temporelle, voire mieux anticiper ce risque.
Par conséquent, nous proposons de développer des tableaux
de bord qui puissent permettre de gérer le risque plus dyna-
miquement voire de créer des systÚmes de détection précoce.
Nous pensons que dans ce cadre, il sera bon de s’inspirer :
◆	Des derniĂšres Ă©volutions dans le domaine de l’appren-
tissage artificiel (« machine learning »).
◆	Des derniĂšres technologies de visualisation de donnĂ©es
permettant la reprĂ©sentation et l’appropriation d’environ-
nements complexes pour une meilleure prise de déci-
sion.
De mĂȘme,une veille technologique active sur les recherches
sur les work-flow et les applications Web dynamiques et in-
teractives des générations issues du Web 2.0, nous semble
essentielle pour la mise en Ɠuvre d’une organisation hau-
tement collaborative.
DIP 17.	Construire un fonds de financement
pour les mutuelles
Une mutuelle solvable qui souhaite se développer est dans
l’obligation de consommer ses fonds propres disponibles,
qui constituent une denrée rare, alors que des fonds levés à
l’extĂ©rieur pourraient servir Ă  financer leur croissance. Force
est de constater l’absence d’outils de financement indĂ©-
pendants spécialisés dans les acteurs de taille moyenne
et non capitalistique dans le secteur de l’assurance. Dans
un contexte de taux trĂšs bas oĂč les investisseurs sont en
quĂȘte de nouvelles sources de rendement, de tels outils
pourraient probablement trouver leur marché. Ainsi, nous
proposons de mettre en Ɠuvre un fonds de place visant à
créer une source de financement adéquate pour les mu-
tuelles dans le nouveau contexte de Solvabilité II.
Les conditions de succÚs résident ici sur le fait de : familia-
riser les investisseurs avec les spécificités des mutuelles tant
celles qui opùrent dans l’assurance de personne que celle qui
opĂšrent dans les dommages de biens. Construire un dispositif
Ă  mĂȘme de lever les rĂ©ticences, et les obstacles, qu’ils soient
pratiques ou statutaires, rencontrés par les mutuelles pour
faire appel aux marchés financiers, sans négliger la réticence
culturelle qui a toujours écarté, dans le modÚle économique
d’avant Solvabilité 2, les solutions de financement externe.
Liste des DIP
identifiés
163
Contributeurs :
◆	 Lionel Aldebert, Responsable du DĂ©partement
Modélisation, Natixis Assurances
◆	Liliana Arias, IngĂ©nieur de Recherche, EDHEC Business
School
◆	Gilles Artaud, PrĂ©sident Fondateur, PlanĂšte Patrimoine
◆	Jean-Pierre Aubin, Responsable Scientifique, Vimades
◆	Sophie Bordelet, Responsable de la Gestion des
Risques Vie Individuelle, AXA France
◆	HervĂ© Cadenne, CEO, HI-NR
◆	Loïc Chenu, Actuaire - Direction des Risques, SMABTP
◆	Amine Chlyah, Senior Consultant, Riskdata
◆	Abdou CissĂ©, CEO, CISCOC Consulting
◆	Marc Cohen, DGA, Swisslife France (RetraitĂ©)
◆	StĂ©phane Dedeyan, Directeur GĂ©nĂ©ral DĂ©lĂ©guĂ©, Generali
◆	Maxime Druai, IngĂ©nieur Financier, Natixis Assurances
◆	Pierre Du Baret, Pilotage Financier et Gestion Actif-Passif,
Humanis
◆	Pierre-Laurent DugrĂ©, Corporate Business Developer,Obeo
◆	Fabrice Epelboin, Consultant en transformation digitale
et enseignant, IEP de Paris
◆	David Fitouchi, Actuaire Consultant, Actuelia
◆	Bethy-Alexandra Galian, Direction Juridique et ConformitĂ©,
Groupe MACIF
◆	Marie Grison, Directeur des Risques Groupe,
CNP Assurances
◆	François-Xavier Hay, Directeur de missions, Groupe MACIF
◆	Thibault Jacob, Directeur des Risques, NatixisAssurances
◆	Matthieu Leblanc, PrĂ©sident Fondateur, Simafin
◆	Michùle Mauran, Senior Advisor, Asatys Partners
◆	Olivier Mougin, Manager, Harwell Management
◆	Sylvain Mutte, DiplĂŽmĂ©, École Nationale d’Assurances
◆	Benoit Passot, CEO, Simpolaris
◆	Loan Pung, Associate, Strategic & Acquisition Finance,
Société Générale Corporate and Investment Banking
◆	Maxime Richard, Responsable Gestion des Risques, MAIF
◆	Sylvain Riehl, Responsable des Risques Financiers,
La Mutuelle Générale
◆	Charles Tesson, Actuaire ALM/Études rĂ©glementaires, CCR
◆	Pierre Valade, Responsable des Ă©tudes et analyses de
l’assurance, ACPR
◆	ValĂ©rie Venant, Senior Manager Assurances, CGI
Business Consulting
◆	RĂ©mi Villiers-Moriame, AssociĂ©, A2 Consulting
◆	Abdou Zaki, IngĂ©nieur, CNP Assurances
Participants :
◆	Mireille Aubry, Responsable Veille et Normes S2 Groupe,
Covea
◆	Emmanuelle Bailly, PrĂ©voyance SantĂ©, Mercer
◆	Charles Bromberg, Head of Business Development,
Oxial Group
◆	Benoit Courmont, Directeur des Risques Techniques,
AG2R La Mondiale
◆	Ronan Davit, Chief Risk Officer, Euler Hermùs
◆	Zeynep De Varax, Consultant Insitutional Investment
Management, Varax Consulting
◆	François D’Hautefeuille, AssociĂ©, Evariste Finance
◆	Jean-Philippe Diguet, Directeur Adjoint, SFG - Systùme
Fédéral de Garantie
◆	Louis Faye, Manager, Axis Alternatives
◆	Jean-Marie GĂ©rard, PrĂ©sident, Nexfi
◆	Rani Halimi, CTO, Atos/Bull
◆	Didier Leys, Directeur des Centres de Gestion Tiers
Payant, Covea
◆	Laurent Maurice, GĂ©rant AssociĂ©, Emis Conseil
◆	Jean-Philippe MĂ©decin, Responsable de la gestion
actif-passif, CNP Assurances
◆	Jean-Christophe Menioux, Chief Risk Officer, AXA
(de 2008 Ă  2013)
◆	Charles Moussier, Deputy Head of Group Investment
Solutions, AXA Group Investments & ALM
◆	Marie-Claude Mugnier, PrĂ©sident Directeur GĂ©nĂ©ral,
Scénario Informatique Conseil
◆	Christophe Raballand, Directeur Maütrise des Risques
et ContrĂŽle Interne, MAIF
◆	Louisa Renoux, Responsable du secteur pilotage des
risques, Mutualité Française
◆	Laurence Repert Fillion, Directeur Offre Progiciels
Financiers, GFI Software
◆	Mohamed Serghini, Manager AssociĂ©, Avaliance
◆	Pierre ThĂ©rond, AssociĂ©, Galea & AssociĂ©s
Remerciements
164
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Bibliographie
Ouvrage édité par : FINANCE INNOVATION
Palais Brongniart - 28, place de la Bourse – 75002 Paris
Directeur de la publication : Joëlle Durieux
Coordination rédactionnelle et éditoriale : Jichuan Feng
Directeur de la communication : Karim Abbey, karim.abbey@finance-innovation.org
Conception graphique et mise en pages : adtatum.com
Images : DR, Fotolia.com
AchevĂ© d’imprimer en France en fĂ©vrier 2015
DépÎt légal : février 2015
ISBN : 978-2-9527215-1-6
EAN : 9782952721516
Tous droits réservés pour tous pays
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"Les excÚs de la régulation" par Hervé Alexandre - mai 2013 (Bale, Dodd Franc...
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Des limites de la VAR dans la Gestion Alternative par Christophe Cadoz - ma...
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Livre blanc - Finance Innovation - Gestion des risques : le nouveau visage de l'assurance - DIP

  • 3. Cet ouvrage a Ă©tĂ© conçu en partenariat avec : © 2015 — Finance Innovation et les auteurs. Le prĂ©sent ouvrage est offert dans sa forme PDF Ă  titre promotionnel pour un usage personnel. L’intĂ©gralitĂ© de son contenu est protĂ©gĂ© par droit d’auteur et autres droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle. Il ne peut donc ĂȘtre cĂ©dĂ©, vendu, copiĂ©, dupliquĂ©, reproduit, publiĂ©, diffusĂ©, distribuĂ©, de maniĂšre gratuite ou payante, sans l’accord explicite Ă©crit de Finance Innovation. Dans tous les cas, ce document ne peut ĂȘtre modifiĂ© et doit conserver intactes toutes les mentions de propriĂ©tĂ© et de copyright.
  • 4. 5 Comme tous les secteurs clĂ©s de la Finance, l’Assu- rance est en pleine mutation. Pour relever les dĂ©fis de ce secteur, un des rĂŽles prio- ritaires du PĂŽle FINANCE INNOVATION est d’une part d’identifier et d’accompagner des projets innovants portĂ©s par des start-ups, TPE/PME/ETI et grandes entreprises financiĂšres, d’autre part de rĂ©unir toute la richesse des expertises les plus diverses (profes- sionnelles ou acadĂ©miques) pour dĂ©finir les domaines d’innovations prioritaires et les secteurs porteurs de croissance et d’emploi pour les 10 prochaines annĂ©es. Au travers de diffĂ©rents angles de vues – rĂ©glementaire, organisationnel, informatique, marketing et financier – explorĂ©s par des experts de compĂ©tences variĂ©es,ce livre blanc rĂ©vĂšle les nouveaux dĂ©fis que l’assurance française devra relever,notamment dans le contexte d’entrĂ©e en vi- gueur de la norme europĂ©enne Solvabilité 2. Cette rĂ©forme a pour but de garantir la solvabilitĂ© des sociĂ©tĂ©s d’assurances en adaptant le niveau des ca- pitaux propres aux risques rĂ©els auxquels ces sociĂ©tĂ©s sont exposĂ©es (notamment les risques financiers) et corriger ainsi certaines insuffisances qui ont conduit Ă  des dĂ©rapages ces derniĂšres annĂ©es. Une meilleure gestion du capital, une meilleure gouver- nance, des contrĂŽles internes renforcĂ©s, une transpa- rence amĂ©liorĂ©e par la mise en place de reporting, tout est fait pour garantir la protection des intĂ©rĂȘts des as- surĂ©s et la comparabilitĂ© entre les acteurs du secteur. Mais cela nĂ©cessite des changements de comporte- ments et une bonne comprĂ©hension des enjeux : c’est tout l’objectif de ce nouveau livre Blanc sur la : « Ges- tion des risques : le nouveau visage de l’assurance ». La bonne identification de ces enjeux par les ac- teurs financiers du PĂŽle permettra de contribuer Ă  la mise en Ɠuvre des modalitĂ©s d’application de cette rĂ©forme. C’est dans un cadre rĂ©glementĂ© Ă  l’échelle europĂ©enne que l’ensemble des acteurs français de l’assurance pourra mieux apprĂ©hender leur marchĂ©, apporter des rĂ©ponses plus adaptĂ©es Ă  leurs assurĂ©s et ainsi participer activement Ă  la croissance de l’éco- nomie française. Ce livre blanc a donc pour objectif de prĂ©senter des so- lutions innovantes, pour permettre aux assureurs d’ĂȘtre mieux armĂ©s face aux nouveaux dĂ©fis concurrentiels. Elles s’articulent autour de 4 thĂšmes principaux : le risque au cƓur de la gouvernance, l’entreprise Risk Management, le systĂšme d’information de gestion des risques, la chaĂźne de valeur. Ces travaux auront par ailleurs une application concrĂšte immĂ©diate. En effet dans le cadre d’un appel Ă  projets innovants actuellement en cours sur tout le territoire français, nous souhaitons attirer les start-ups inno- vantes concernĂ©es par ce sujet pour les soutenir et le cas Ă©chĂ©ant les labelliser. Je sais pouvoir compter sur de nombreuses initia- tives entrepreneuriales dans ce domaine. Je remercie donc l’ensemble des contributeurs de ce livre blanc pour avoir formulĂ© des propositions qui illustrent le sa- voir-faire des membres du pĂŽle FINANCE INNOVATION : l’innovation au service des transformations des diffĂ©- rents mĂ©tiers de la finance. Introduction Jean-HervĂ© Lorenzi PrĂ©sident du PĂŽle de compĂ©titivitĂ© mondial FINANCE INNOVATION PrĂ©sident du Cercle des Ă©conomistes
  • 5. 6 6 FILIÈRES BANQUE Alain Papiasse BNPP ASSURANCE Antoine Lissowski CNP GESTION D’ACTIFS Paul-HenridelaPorteduTheil AFG MÉTIERS DU CHIFFRE ET DU CONSEIL Bernard Gainier PWC ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE GĂ©rard Andreck MACIF IMMOBILIER Guy Marty IEIF PRÉSIDENTS DE FILIÈRE Palais Brongniart, 28 place de la Bourse, 75002 PARIS 01 73 01 93 86 info@finance-innovation.org www.finance-innovation.org Équipe du pĂŽle finance innovation ◆ Jean-HervĂ© Lorenzi – PrĂ©sident ◆ JoĂ«lle Durieux – Directeur GĂ©nĂ©ral ◆ Karim Abbey – Directeur du dĂ©veloppement et de la communication ◆ Maximilien Nayaradou – Directeur des projets R&D ◆ Edith Blard ◆ Jichuan Feng ◆ Nicolas Ferreira ◆ HĂ©lĂšne Forest ◆ Roselyne Fortas-Pontalay ◆ Marc Lapostolle ◆ Camille Lauzin ◆ Aude Marty
  • 6. 7 Ce livre blanc sur la gestion des risques s’inscrit dans le prolongement des quatre livres blancs Ă©ditĂ©s par le pĂŽle FINANCE INNOVATION, un sur l’immobilier, un sur l’économie sociale et solidaire, deux sur l’assurance. Pourquoi un nouveau livre sur Solvabilité 2 ? Cette initiative est partie du constat d’experts et de conseils trĂšs impliquĂ©s dans la mise en Ɠuvre de Sol- vabilité 2 que les mutuelles, les compagnies d’assu- rance et les institutions de prĂ©voyance Ă©taient diverse- ment prĂ©parĂ©es, outillĂ©es et dotĂ©es de compĂ©tences en interne capables de relever les dĂ©fis tant sur les plans technologiques, mathĂ©matique, modĂ©lisations complexes, ou encore organisationnelles ou de gou- vernance
 En outre, il est apparu que la mobilitĂ©, les dĂ©parts Ă  la retraite et la raretĂ© ou la nĂ©cessitĂ© de mise en place de nouvelles compĂ©tences dans le domaine de la gestion des risques rend nĂ©cessaire la crĂ©ation et la dĂ©fini- tion d’un vivier de talents accessibles par tous pour rĂ©pondre aux nouveaux besoins. Enfin, SolvabilitĂ© 2 nĂ©cessite de revisiter les orga- nisations des entreprises pour encourager une meil- leure comprĂ©hension des enjeux et des implications stratĂ©giques et opĂ©rationnelles, amĂ©liorer le partage des connaissances en transversal, mettre en place une coordination entre les mĂ©tiers. Ces organisations revisitĂ©es permettront la diffusion de ces nouveaux concepts et d’en maĂźtriser leurs impacts sur toute la chaĂźne de valeur. Forts de ces constats, une Ă©quipe d’experts pluridis- ciplinaires s’est constituĂ©e et a dĂ©marrĂ© les travaux en Ă©largissant progressivement ses rangs Ă  des pro- fessionnels et Ă  des acadĂ©miques dĂ©sireux de croiser leurs regards, d’apporter les meilleures recommanda- tions et d’identifier les domaines d’innovation priori- taires pour le secteur : actuaires, gestionnaires d’actifs, gestionnaires actifs/passifs, financiers comptables, ainsi que des marketeurs, commerciaux, gestionnaires de sinistres, informaticiens, organisateurs, chercheurs, statisticiens
. Les imbrications entre les diffĂ©rentes disciplines favo- risent ainsi la mise en place de nouvelles stratĂ©gies pour les assureurs afin de rĂ©pondre favorablement Ă  la fois aux nouvelles normes de sĂ©curisation financiĂšre du secteur et Ă  la volontĂ© de dĂ©velopper le marchĂ© grĂące Ă  des produits innovants et assurables. Ces rĂ©flexions collectives s’articulent autour des grands thĂšmes du domaine la gestion des risques, pour for- muler ainsi des DIP (domaines d’innovation prioritaire) et proposer des pistes en termes de solutions pour les organismes du secteur, dont le spectre va des petites mutuelles aux grandes compagnies. Je souhaite que ce nouveau livre blanc permette de faire Ă©merger de nouveaux projets, ainsi que des inno- vations en matiĂšre de produits, de modĂšles financiers et d’organisation, dans un nouveau contexte rĂ©glemen- taire et concurrentiel. JoĂ«lle Durieux Directeur GĂ©nĂ©ral PĂŽle de compĂ©titivitĂ© mondial FINANCE INNOVATION Éditorial
  • 7. 8 Liste des domaines d’innovation prioritaires............................................................. 23 Approfondissement des DIP................................................................................. 31 A. Le risque au cƓur de la gouvernance des entreprises d’assurance............................. 32 1. Un focus grandissant sur la gouvernance..................................................................................................................32 2. Instances de gouvernance et risque : un couple dĂ©sormais indissociable..................................................................33 3. Un principe fort : la transparence du processus de dĂ©cision......................................................................................33 4. L’émergence de la notion de responsabilitĂ© collective ou collĂ©giale du « corps gouvernant »......................................33 5. De nouveaux dĂ©fis posĂ©s aux Ă©lus.............................................................................................................................34 6. Vers une modification des structures classiques d’organisation.................................................................................36 7. Le nĂ©cessaire dĂ©ploiement d’une comitologie...........................................................................................................37 8. L’incontournable transversalitĂ©..................................................................................................................................40 9. RĂ©ussir l’intĂ©gration d’une fonction gestion des risques.............................................................................................40 10. Bouger les pĂ©rimĂštres d’aujourd’hui........................................................................................................................41 11. Entre compĂ©tence et contrĂŽle
 ............................................................................................................................41 12. Fonction de gestion des risques et rattachement Ă  la direction gĂ©nĂ©rale.................................................................42 13. Un dispositif de gestion des risques pour ĂȘtre plus efficient....................................................................................43 13.1. Un ERM efficient 13.2. L’expression de l’appĂ©tit au risque 14. Diffuser la culture du risque pour accompagner le changement...............................................................................44 15. L’utilisation du capital Ă©conomique dans la planification stratĂ©gique.......................................................................44 16. La nĂ©cessaire impulsion des dirigeants...................................................................................................................44 17. L’enjeu de l’ORSA : Identifier, calibrer et contrĂŽler les risques en continu pour piloter la stratĂ©gie............................45 B. Entreprise Risk Management, allocation des fonds propres, pilotage d’une sociĂ©tĂ© d’assurance sous contrainte Solvabilité 2 : une rĂ©volution en ordre de marche............... 46 1. Repenser la mesure de la crĂ©ation de valeur sous contrainte « Solvabilité 2 .............................................................46 1.1. Comment mesurer la crĂ©ation de valeur dans les sociĂ©tĂ©s d’assurance 1.2. La crĂ©ation de valeur chez les mutuelles : la dimension additionnelle du sociĂ©tairex 2. De la gestion des risques Ă  l’Entreprise Risk Management : les fondations du modĂšle d’allocation du capital...........52 2.1. Les agences de notation : premier catalyseur du dĂ©veloppement des pratiques ERM dĂšs 2005 2.2. « Solvabilité 2 » impose la mise en Ɠuvre de processus ERM
 2.3. 
 et engendre une profonde mutation de la notion de capital 3. Enterprise Risk Management : le nouveau visage de l’assurance...............................................................................57 3.1. Les bĂ©nĂ©fices de l’ERM : une trĂšs brĂšve revue acadĂ©mique 3.2. L’ERM : un Ă©lĂ©ment diffĂ©renciateur dans la chaĂźne de valeur 3.3. Les Ă©tapes clĂ©s de la mise en Ɠuvre de l’ERM 3.4. Les best practices de l’ERM 4. L’allocation des capitaux en intĂ©grant les dĂ©clinaisons de l’appĂ©tence pour le risque et les bĂ©nĂ©fices de diversification : le challenge du pilotage d’une sociĂ©tĂ©.........................................................................................64 4.1.AppĂ©tence, tolĂ©rances et limites de risque : un Ă©tat de l’art du marchĂ© sur base d’interviews 4.2. Le modĂšle d’allocation du capital comme outil de pilotage de la sociĂ©té : le visage de l’assurance de demain 5. Annexe 1 : critĂšres de notation de S&P par rapport Ă  l’Entreprise Risk Management.................................................72 6. Annexe 2 : dĂ©finitions et mesures de risques.............................................................................................................74
  • 8. 9 C. Le SI de gestion des risques : un projet de transformation des SI et des cultures............. 78 1. De l’Entreprise Risk Management au SI de gestion des risques.................................................................................78 1.1. RĂ©pondre aux enjeux de l’ERM 1.2. Le SI de gestion des risques 1.3. Point de situation 1.3.1. 2. Pilotage du SI de gestion des risques........................................................................................................................89 2.1. Gouvernance et pilotage du SI 2.2.Vers une rationalisation des processus et outils 3. ImplĂ©mentation du SI de gestion des risques............................................................................................................93 3.1. Gestion des contenus liĂ©s aux risques 3.2.Automatisation du dĂ©ploiement : l’apport des nouvelles technologies 3.3. Support aux dĂ©cisions stratĂ©giques 3.4. Le dĂ©fi de la gestion de la donnĂ©e D. DĂ©clinaison sur la chaĂźne de valeur...................................................................102 1. Le contexte des risques et la chaĂźne de valeur en assurance.................................................................................. 104 1.1. Le contexte des risques en assurance 1.2. La chaĂźne de valeur en assurance 2. DĂ©clinaison sur les produits et la politique commerciale........................................................................................ 106 2.1. Brainstorming 2.2. La gestion de son risque financier par l’épargnant : une distribution qui nĂ©cessite de former et d’informer 2.3. Comment mieux rĂ©partir le risque entre clients, assureurs, distributeurs et gĂ©rants d’actifs 3. Gestion du risque de bilan : Pratique de l’ALM an assurance vie et non-vie............................................................ 117 3.1. IdĂ©es et enjeuxx 3.2. La pratique de l’ALM en assurances non-vie 3.3. L’ALM et les options implicites en assurances-vie 3.4. L’AttĂ©nuation des risques de marchĂ© 4. La surveillance des risques : organisation et optimisation...................................................................................... 126 4.1. IdĂ©es et enjeux 4.2. La pratique et l’enjeu du double regard 4.3. Le renouveau des tableaux de bord : bonnes pratiques et nouvelles technologies 5. Le besoin en fonds propres et son financement..................................................................................................... 132 5.1. IdĂ©es et enjeux 5.2. Le dĂ©veloppement d’activitĂ© d’assurance et le besoin en fonds propres 1.Allocation de fonds propres et dĂ©veloppement de l’activitĂ© assurance 2. DĂ©veloppement de l’activitĂ© d’assurance et besoin de fonds propres 3.Allocation de fonds propres et sĂ©lection de risques 5.3. Les fonds propres des mutuelles et leur financement 1. Les Mutuelles, acteurs pertinents et dynamiques du secteur de l’assurance 2. Maintenir et dĂ©velopper l’activitĂ© des mutuelles en France 5.4. Construire un fonds de financement pour les mutuelles Interviews.....................................................................................................139 Ouverture......................................................................................................159 Contributeurs et bibliographie.............................................................................163 Sommaire
  • 9. 10 La gestion des risques n’est pas Ă  proprement parler une matiĂšre nouvelle pour l’assurance et la rĂ©assu- rance dont la raison d’ĂȘtre sociale et la valeur ajoutĂ©e consistent Ă  reprendre Ă  leur compte tout ou partie des risques de leurs clients. La (rĂ©)assurance a ceci de particulier qu’elle est le seul secteur de l’économie Ă  rechercher le risque pour lui- mĂȘme. On imagine mal un (rĂ©)assureur se rĂ©jouissant, y compris auprĂšs des investisseurs, de ne jamais avoir eu de sinistres Ă  indemniser. Ceci a une consĂ©quence fondamentale pour la gestion des risques en (rĂ©)as- surance, qui la diffĂ©rencie de la gestion des risques dans d’autres secteurs de l’économie : elle ne doit pas chercher Ă  Ă©viter les risques, mais s’assurer que les conditions dans lesquelles les risques sont souscrits permettent bien d’en assurer la couverture. À cet effet, la (rĂ©)assurance a trĂšs tĂŽt dĂ©veloppĂ© un art et une science du risque Ă  travers les cinq instru- ments que sont le contrat de (rĂ©)assurance, l’incitation Ă  des comportements prudents, la mutualisation des risques, l’accumulation de rĂ©serves et de capital et la gestion actif-passif. Pour autant, mĂȘme si la gestion des risques n’est pas une matiĂšre nouvelle pour la (rĂ©) assurance, elle a Ă©tĂ© contrainte de s’adapter en pro- fondeur. La premiĂšre vague d’adaptation est intervenue dans les annĂ©es quatre-dix. Elle a consistĂ© Ă  dĂ©velopper la gestion des risques comme un domaine d’expertise et de compĂ©tence Ă  part entiĂšre, disposant de ses propres paradigmes. La seconde vague d’adaptation est en cours et rĂ©sulte de la rĂ©cente crise financiĂšre qui a contraint la gestion des risques Ă  se refonder, dans la (rĂ©)assurance comme dans les autres secteurs financiers. Non seulement la gestion des risques n’a pas Ă©tĂ© en mesure d’éviter la crise, mais ce sont mĂȘme les entre- prises qui disposaient, selon les critĂšres prĂ©valant Ă  l’époque, de la meilleure gestion des risques (AIG, Leh- man Brothers
) qui ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de la crise. Le prĂ©sent livre blanc nous offre un remarquable bilan de cette gestion des risques refondĂ©e. Il met notamment en Ă©vidence les avancĂ©es importantes intervenues au niveau des standards de gouvernance, de capital et de contrĂŽle interne des entreprises de (rĂ©)assurance. La « nouvelle » gouvernance vise en effet Ă  faire plei- nement endosser, par les organes dirigeants des com- pagnies de (rĂ©)assurance, les options retenues en ma- tiĂšre de gestion des risques et donc de les rendre Ă  la fois plus transparentes et plus contestables. Ceci conduit Ă  la mise en place d’un comitĂ© des risques au sein du conseil d’administration et Ă  la crĂ©ation du poste de directeur des risques, qui a vocation Ă  ĂȘtre indĂ©pendant, notamment par rapport au directeur fi- nancier, et Ă  rapporter directement au directeur gĂ©nĂ©- ral. Cette indĂ©pendance est clĂ© pour une Ă©valuation objective de l’exposition aux risques. Un moment fort de cette gouvernance consiste en la dĂ©finition de « l’appĂ©tit au risque », c’est-Ă -dire de l’ap- pĂ©tence du (rĂ©)assureur Ă  prendre des risques plus ou moins volatiles et de sa prĂ©fĂ©rence Ă  couvrir telle ca- tĂ©gorie de risques plutĂŽt que telle autre, Ă  travailler en « B to C » ou « B to B »  La seconde contribution importante de la « nouvelle » gestion des risques porte sur le rĂŽle du capital, d’oĂč il ressort que les compagnies de (rĂ©)assurance doivent ĂȘtre « capital driven », c’est-Ă -dire que l’allocation du capital entre les diffĂ©rents risques doit jouer un rĂŽle recteur dans la souscription de ces risques. Ce rĂŽle donnĂ© au capital est essentiel, car il permet de s’as- surer que le (rĂ©)assureur sera Ă  mĂȘme de respecter les engagements qu’il a souscrits, y compris dans les situations extrĂȘmes et pas seulement dans les situa- tions communes. Philippe Trainar Conseiller du PrĂ©sident du Groupe SCOR Membre du Cercle des Économistes
  • 10. 11 PrĂ©face Il a des consĂ©quences Ă  tous les niveaux de la vie de l’entreprise dans la mesure oĂč il a vocation Ă  ĂȘtre dĂ©- clinĂ© y compris aux niveaux les plus dĂ©sagrĂ©gĂ©s de la souscription et de l’investissement, et Ă  dĂ©terminer la tarification des risques puisque la prime doit inclure la rĂ©munĂ©ration du capital allouĂ©. La troisiĂšme contribution importante de la « nouvelle » gestion des risques porte sur les systĂšmes de contrĂŽle interne auquel le livre blanc consacre, avec raison, des dĂ©veloppements importants et trĂšs Ă©clairants. En effet, s’il est de bon aloi de se doter de bons principes, de dĂ©finir des tolĂ©rances et des limites par rapport aux dif- fĂ©rents risques, de procĂ©der Ă  une allocation cohĂ©rente du capital, il est tout aussi important de s’assurer que tout cela est bien mis en Ɠuvre.Les nouveaux principes de gouvernance y incitent, mais ce n’est pas suffisant. Il faut mettre en place un systĂšme complet de « re- porting », de contrĂŽle et de sanction des Ă©ventuelles dĂ©viations ainsi que de leur correction. Ceci suppose une culture du risque qui ne se limite pas au « top management », mais qui soit partagĂ©e par l’ensemble de l’entreprise. Le livre blanc souligne Ă  juste titre la contribution ap- portĂ©e par la rĂ©forme Solvabilité 2 Ă  la diffusion de cette « nouvelle » culture de la gestion des risques. En reconnaissant Ă  la fois le principe de diversification, l’importance de l’auto-Ă©valuation des risques, dans le cadre de l’ORSA et des modĂšles internes, et la nĂ©cessi- tĂ© d’une apprĂ©hension de l’ensemble des risques, sol- vabilitĂ© 2 s’enracine dans ce qui fait le cƓur de mĂ©tier de la (rĂ©)assurance et corrige les insuffisances notoires de solvabilité 1. Elle incite Ă  un alignement de la ges- tion des risques sur les meilleures pratiques du marchĂ©. Naturellement,l’homogĂ©nĂ©isation des comportements, qui devrait en rĂ©sulter, n’est pas sans comporter des risques, dans l’hypothĂšse oĂč cela conduirait Ă  une rigi- dification de la gestion des risques en un ensemble de recettes Ă  l’efficacitĂ© douteuse. L’univers des risques est un univers mouvant et la gestion des risques, si elle veut rester efficace, doit accompagner ce mouvement. En ce sens, la gestion des risques ne saurait limiter son horizon Ă  solvabilité 2, elle doit voir plus loin, et solvabilitĂ© 2 doit, de son cĂŽtĂ©, accepter d’évoluer avec l’univers des risques. Fort heureusement, le secteur de la (rĂ©)assurance a compris que la gestion des risques constituait dĂ©sor- mais un enjeu de compĂ©titivitĂ© important. La concur- rence devrait inciter les (rĂ©)assureurs Ă  dĂ©velopper et sophistiquer leurs politiques et instruments de gestion des risques et permettre Ă  cette matiĂšre de se renou- veler constamment. De ce point de vue, le rĂ©gulateur a intĂ©rĂȘt Ă  favoriser le jeu de la concurrence.
  • 11. 12 Tout le monde ne le sait pas, mais l’innovation est per- manente dans l’assurance. Cela tient en particulier au caractĂšre extrĂȘmement concurrentiel du secteur, notam- ment du fait du nombre important d’acteurs qui y opĂšrent, de la diversitĂ© de leurs business models,mais aussi de la maturitĂ© de ses marchĂ©s.Aussi, pour tirer leur Ă©pingle du jeu et se dĂ©marquer de leurs concurrents, les assureurs doivent rechercher l’excellence et amĂ©liorer leurs pra- tiques, en innovant, partout oĂč ils le peuvent. Être assureur, rappelons-le, c’est exercer cinq mĂ©tiers : allouer et gĂ©rer du capital, concevoir des produits, les distribuer, gĂ©rer les contrats et les sinistres, gĂ©rer les placements. Pour ĂȘtre compĂ©titif et offrir les meilleurs produits au meilleur prix, il est nĂ©cessaire de rechercher l’excellence et de dĂ©gager des avantages concurrentiels dans tous ces domaines. Aucun ne peut ĂȘtre ignorĂ©. Et surtout pas le premier d’entre eux, le seul d’ailleurs que l’assureur ne peut pas dĂ©lĂ©guer Ă  un tiers : l’allocation et la gestion du capital. La bonne maĂźtrise du capital est donc un enjeu concurrentiel de premier ordre. Innover pour bien maĂźtriser et gĂ©rer son capital est crucial. Or capital et risques sont intimement liĂ©s puisque le capital est spĂ©cifiquement destinĂ© Ă  prĂ©venir la fail- lite des entreprises en leur donnant les moyens d’ab- sorber les occurrences de risques de tous ordres qui viendraient dĂ©sĂ©quilibrer dangereusement leur exploi- tation. L’entreprise qui a une bonne maĂźtrise de son capital, parce qu’elle a une bonne maĂźtrise de ses risques, conquiert donc un avantage concurrentiel fort par rapport Ă  ses pairs. Mais qu’est-ce que bien maĂźtriser son capital ? Bien maĂźtriser son capital, c’est tout d’abord l’allouer Ă  des activitĂ©s qui procurent le niveau de risque que l’on est prĂȘt Ă  prendre, ce qui suppose d’avoir bien compris, recensĂ© et quantifiĂ© les risques liĂ©s Ă  ses dif- fĂ©rentes activitĂ©s. Bien maĂźtriser son capital, c’est Ă©galement s’assurer que l’on retire la meilleure performance possible de la gestion des activitĂ©s auxquelles on a allouĂ© du ca- pital, la performance recherchĂ©e n’étant d’ailleurs pas nĂ©cessairement la mĂȘme chez tous les acteurs. Cer- tains chercheront Ă  maximiser leurs profits en ayant des produits dans le marchĂ©, d’autres chercheront Ă  faire bĂ©nĂ©ficier leurs clients du prix le plus bas pos- sible, d’autres poursuivront encore d’autres buts. Mais, quelle que soit leur stratĂ©gie, tous doivent ĂȘtre le plus efficace possible sur les marchĂ©s qu’ils ont choisis. Si la rentabilitĂ© est un critĂšre de performance, celle-ci ne peut ĂȘtre bien mesurĂ©e, pour une activitĂ© donnĂ©e, que si l’on prend en compte le niveau de risques que recĂšle l’ac- tivitĂ© considĂ©rĂ©e,et donc le niveau de capital Ă©conomique qu’elle requiert. Le simple rĂ©sultat comptable ne peut ainsi pas ĂȘtre une bonne mesure de la performance. Les indicateurs pertinents doivent prendre en compte le ni- veau de capital requis pour faire face aux risques pris. De tels indicateurs sont par exemple l’EVA (Economic Value Added), qui prend en compte le coĂ»t des capitaux Ă©co- nomiques allouĂ©s, ou le RoRAC (Return on Risk Adjusted Capital), qui rapporte le rĂ©sultat au montant des capitaux Ă©conomiques allouĂ©s. Bien maĂźtriser son capital, c’est enfin bien gĂ©rer ses risques pour que, pour une activitĂ© donnĂ©e, le besoin de capital soit le plus faible possible. La gestion des risques est donc au cƓur de la compĂ©ti- tivitĂ© des assureurs, puisqu’elle est Ă©conomiquement et inextricablement liĂ©e Ă  la gestion de leur capital. Cette intrication intime des risques et du capital n’était pour- tant jusqu’à prĂ©sent pas reconnue par la rĂ©glementation puisque, dans le cadre de Solvabilité 1, les besoins de capitaux propres rĂ©glementaires ne rĂ©sultent pas d’une analyse fine des risques, mais d’une rĂšgle trĂšs fruste et forfaitaire, qui dimensionne le besoin de capitaux propres des assureurs en fonction du montant de leurs provisions mathĂ©matiques et de leurs capitaux sous risque en assurance vie, et du montant de leurs primes Jean-François Lequoy Membre du comitĂ© de direction gĂ©nĂ©rale de Natixis
  • 12. 13 ou de leurs sinistres en assurance non-vie. Les limites de cette approche sont apparues de longue date. Les agences de notation ont ainsi depuis longtemps recon- nu que la solvabilitĂ© d’un assureur ne pouvait ĂȘtre vala- blement apprĂ©ciĂ©e qu’au regard de son profil de risque et de la maniĂšre dont il Ă©tait gĂ©rĂ©. Certains assureurs ont par ailleurs dĂ©veloppĂ© depuis plusieurs annĂ©es des modĂšles leur permettant d’al- louer leur capital Ă  leurs diffĂ©rentes activitĂ©s sur une base Ă©conomique — c’est-Ă -dire en prenant bien en compte les niveaux de risques attachĂ©s aux diffĂ©rentes activitĂ©s — et de piloter leur performance en consĂ©- quence. La situation Ă©tait donc devenue complexe puisque, pour simplement dĂ©terminer le bon niveau de capital nĂ©cessaire pour exercer son activitĂ©, il Ă©tait nĂ©cessaire de jongler avec plusieurs approches : celle de Solvabilité 1, celle des agences de notation et celle des modĂšles dĂ©veloppĂ©s au sein de l’entreprise. SolvabilitĂ© 2, qui fonde la dĂ©termination des besoins de capitaux propres sur une analyse fine des risques et qui met la gestion des risques au cƓur de la rĂ©glementation, va donc dans le sens salutaire d’une unification des ou- tils et des process qui serviront tant Ă  la rĂ©glementation prudentielle qu’au bon pilotage d’une entreprise par la maĂźtrise de ses risques, l’allocation Ă©clairĂ©e de son ca- pital et le bon pilotage de sa performance. On voit combien cette Ă©volution est importante et in- novante pour notre secteur. Cela explique pourquoi elle structure beaucoup les rĂ©flexions de ce livre.Cela justifie aussi pleinement le titre de cet ouvrage, car c’est bien d’un « nouveau visage de l’assurance » dont il s’agit. Bien gĂ©rer son capital par une bonne gestion de ses risques n’est pour autant pas aisĂ©. Trois facteurs clĂ©s de succĂšs sont essentiels Ă  mes yeux. Le premier, c’est une forte implication de la direction gĂ©nĂ©rale dans cette dĂ©marche de gestion des risques. Le second, c’est une gouvernance claire de l’entreprise avec une attri- bution claire des rĂŽles et responsabilitĂ©s de tous ceux qui contribuent Ă  la gestion des risques. Le troisiĂšme, c’est que tous les concepts et outils de gestion des risques utilisĂ©s par l’entreprise soient partagĂ©s avec le plus grand nombre de parties prenantes possibles. Pour ĂȘtre un outil de pilotage efficace, la gestion des risques doit ĂȘtre un langage commun dans l’entreprise, connu du plus grand nombre, et non pas un jargon rĂ©servĂ© Ă  quelques spĂ©cialistes. Il est essentiel de partager, large- ment et en termes simples, les enjeux de bonne gestion du capital par une bonne maĂźtrise des risques. Pour que la gestion des risques soit effectivement au cƓur de la gestion rĂ©elle de l’entreprise, il est ainsi nĂ©cessaire de mettre des mots derriĂšre les chiffres que produisent les outils quantitatifs de gestion de risques afin de pouvoir les expliquer et de pouvoir les relier au quotidien des acteurs de l’entreprise. Le chiffre n’a pas de sens en soi. Il n’est utile que s’il peut encou- rager des bonnes pratiques ou susciter des actions correctrices concrĂštes. Ceci impose que les acteurs de la filiĂšre risque prennent le temps de dĂ©canter leurs idĂ©es et de mettre des mots simples sur des concepts parfois compliquĂ©s. Ayons toujours prĂ©sent Ă  l’esprit, dans ces matiĂšres qui dĂ©rivent si facilement vers une complexitĂ© qui les rend inintelligibles, cette phrase de Paul ValĂ©ry : « Tout ce qui est simple est faux, mais tout ce qui ne l’est pas est inutilisable ». À quelques mois de l’entrĂ©e en vigueur de Solvabili- té 2, ce livre blanc fournit un Ă©clairage trĂšs prĂ©cieux en faisant un Ă©tat des lieux exhaustif des concepts et outils liĂ©s Ă  la gestion des risques dans les entreprises d’assurances. Il s’attache Ă  identifier de bonnes pra- tiques et Ă  rĂ©vĂ©ler les nombreux domaines d’innova- tion liĂ©s Ă  ces domaines. Car une chose est certaine : il y a matiĂšre Ă  beaucoup innover pour tous ceux qui souhaiteront accompagner les assureurs dans cette Ă©volution de leur cadre rĂ©glementaire qui transforme en profondeur leur pilotage au quotidien. Avant-Propos
  • 13. ‱ ComitĂ© FiliĂšre Assurance du PĂŽle FINANCE INNOVATION ◆ Muriel Barneoud PDG, DOCAPOST ◆ Arnaud Chaput Conseiller du PrĂ©sident et Directeur prospective & innovation, FFSA ◆ Romain Durand Chief Executive Officer, ADDACTIS ◆ Bruno Gabellieri Directeur des Relations ExtĂ©rieures et des Affaires europĂ©ennes, Groupe HUMANIS et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’AEIP ◆ François-Xavier Hay Directeurdemissions(Solvency2/ORSA),GroupeMACIF ◆ Valery Jost DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral, AGIPI ◆ Viviane Leflaive AssociĂ©e, Insurance Risk Consulting and Actuarial Services, KPMG ◆ Jean-François Lequoy Membre du ComitĂ© de direction gĂ©nĂ©rale, en charge des activitĂ©s d’assurance, NATIXIS ◆ Pierre Michel DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral, FFSA ◆ Franck Pinette CEO of European Life Business, GUY CARPENTER ◆ Michel Revest Directeur Recherche et Innovations, COVEA ◆ Jean-Pierre Zerba Directeur gĂ©nĂ©ral, ZERBA PARTENAIRE ◆ JoĂ«lle Durieux Directeur gĂ©nĂ©ral, FINANCE INNOVATION ◆ Maximilien Nayaradou Directeur R&D, FINANCE INNOVATION ◆ Nicolas Ferreira SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, FINANCE INNOVATION ◆ Jichuan Feng ChargĂ© de mission, FINANCE INNOVATION ◆ Antoine Lissowski Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint, Direction financiĂšre, CNP Assurances Vice-prĂ©sident, FINANCE INNOVATION PrĂ©sident du ComitĂ© FiliĂšre Assurance, FINANCE INNOVATION ◆ Jean Berthon PrĂ©sident, FAIDER Vice-PrĂ©sident du ComitĂ© FiliĂšre Assurance, FINANCE INNOVATION
  • 14. ‱ ComitĂ© de pilotage et de rĂ©daction 15 ◆ JoĂ«lle Durieux Directeur GĂ©nĂ©ral FINANCE INNOVATION ◆ Claude Mombo-Baros Directeur SOLVISEO ◆ Marie-Laure Dreyfuss Directeur AssociĂ© ACTUARIS ◆ Philippe Foulquier Professeur - Directeur du Centre de Recherche Analyse FinanciĂšre et ComptabilitĂ© EDHEC Business School ◆ SĂ©bastien Nouet Enseignant - chercheur PĂŽle Universitaire LĂ©onard de Vinci ◆ Sabine Leboulanger Fondateur du cabinet SLB Partner Auparavant Directeur de SolvabilitĂ© II AXA France ◆ Christophe Le Pape Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint NATIXIS Assurances ◆ Virginie Le MĂ©e Directeur Risques et ContrĂŽle Interne MACSF ◆ ValĂ©ry Jost Directeur GĂ©nĂ©ral DĂ©lĂ©guĂ© AGIPI ◆ Anouk Dupent Directeur AssociĂ© SOLVISEO ◆ Jichuan Feng ChargĂ© de mission assurance PĂŽle FINANCE INNOVATION ◆ Alban Jarry Directeur SolvabilitĂ© II La Mutuelle GĂ©nĂ©rale
  • 16. 17 ComitĂ© de pilotage et de rĂ©daction Christophe Le Pape Virginie Le MĂ©e
  • 18. 19 ComitĂ© de pilotage et de rĂ©daction Philippe Foulquier Alban Jarry
  • 20. 21 ComitĂ© de pilotage et de rĂ©daction Anouk Dupent SĂ©bastien Nouet
  • 22.
  • 23. 24 Introduction Une des finalitĂ©s de ce livre blanc est de proposer aux pro- fessionnels de l’assurance des solutions innovantes dans le domaine de la gestion des risques. Ce livre blanc s’articule autour de quatre groupes de travail : « Risque au cƓur de la gouvernance des entreprises d’assurance », « Entreprise Risk Management et allocation des fonds propres », « Sys- tĂšme d’information de gestion des risques », « DĂ©clinaison sur la chaĂźne de valeur », permettant ainsi d’aborder la problĂ©matique de la gestion des risques par des managers et experts aux compĂ©tences diffĂ©renciĂ©es : dirigeants, ac- tuaires, gestionnaires, financiers, commerciaux, marketeurs. Ceux-ci identifient dans cette premiĂšre partie un ensemble de Domaines d’Innovation Prioritaires (DIP) dans le champ de la gestion des risques, en rĂ©ponse aux thĂšmes clefs du marchĂ© intrinsĂšques Ă  la mise en place des nouvelles exigences rĂ©glementaires. L’approfondissement de ces fe- nĂȘtres de rĂ©flexion constitue la seconde partie de ce livre blanc. A. Le risque au cƓur de la gouvernance des entreprises d’assurance   DIP 1. Le nouveau visage des organisations IndĂ©pendamment des spĂ©cifications liĂ©es aux aspects quantitatifs et de modĂ©lisation des risques propres Ă  chaque nature d’activitĂ©, les prĂ©rogatives de Solvabilité 2 touchent Ă  la gouvernance et viennent bousculer l’organisa- tion des organismes. Les nouvelles exigences se dĂ©clinent principalement autour des axes suivants : ◆ CompĂ©tence et honorabilitĂ© des dirigeants (Fit & Proper). ◆ Fonctions clĂ©s et dispositifs associĂ©s Ă  chacune (poli- tiques, processus, information). ◆ ContrĂŽle interne. ◆ Sous-traitance. ◆ ORSA (Ă©valuation de l’adĂ©quation des fonds propres Ă  la rĂ©alitĂ© des risques encourus). ◆ Principe de proportionnalitĂ©. Prises simultanĂ©ment autour des trois piliers de la directive et appliquĂ©es en interaction les unes avec les autres de maniĂšre pragmatique, les prĂ©rogatives rĂ©glementaires for- ment un tout ayant pour objectif d’amener les organismes Ă  asseoir leur rentabilitĂ© et leur rĂ©silience. À l’inverse, leur application pourrait coĂ»ter trĂšs cher sans dĂ©gager de rĂ©elle valeur ajoutĂ©e, si elles n’étaient considĂ©rĂ©es que sous le seul angle de la conformitĂ© et mises en Ɠuvre sans remise en perspective d’ensemble. L’enjeu majeur rĂ©side donc dans la capacitĂ© de chaque assureur de pouvoir transformer les exigences rĂ©glemen- taires en opportunitĂ© de valeur, Ă  condition de les mettre en application de maniĂšre pragmatique et appropriĂ©e. Cela passe forcĂ©ment par une rĂ©flexion organisationnelle et une approche globale de l’entreprise pour faire Ă©voluer non seu- lement l’organisation de la structure, mais aussi l’ensemble des processus dĂ©cisionnels en matiĂšre de stratĂ©gie et de management. Au cƓur de la transformation, le Risk Mana- gement deviendra la pierre angulaire d’une saine gestion des activitĂ©s mettant en cohĂ©rence la stratĂ©gie de l’entre- prise avec son organisation, l’optimisation de sa chaĂźne de valeur et la maĂźtrise de ses risques. DIP 2. L’appĂ©tence aux risques : un indicateur pour les instances de gouvernance Les assureurs n’ont pas attendu Solvabilité 2 et l’ORSA pour identifier, mesurer et gĂ©rer leurs risques. Les grandes dĂ©ci- sions stratĂ©giques se sont toujours prises au regard de la soliditĂ© financiĂšre de l’organisme. En revanche, il est peu courant d’observer des expressions claires d’appĂ©tence aux risques de la part des organes de gouvernance. Pourtant, les politiques des risques et la dĂ©- finition de cette appĂ©tence sont les garants pour la gou- vernance d’une bonne dĂ©clinaison opĂ©rationnelle de ses dĂ©cisions stratĂ©giques. L’expression de l’appĂ©tence aux risques par la gouvernance ne devrait qu’accroĂźtre la sĂ©curitĂ© pour la structure et les adhĂ©rents, pour la Direction GĂ©nĂ©rale et les salariĂ©s, et mĂȘme pour le Conseil d’Administration. S’appuyer sur des fondations dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans l’orga- nisme et les consolider pour bĂątir l’édifice ORSA permet- tront aux dirigeants d’assurance de renforcer les visions stratĂ©giques et de produire leurs appĂ©tences sans avoir Ă  nier les choix passĂ©s et sans dĂ©structurer la culture actuelle de la mutuelle ou de la compagnie. Il sera bien Ă©videmment prĂ©fĂ©rable de recycler au maximum les business plans, les cartographies et autres analyses concernant le Pilier 1 en les complĂ©tant nĂ©cessairement par l’expĂ©rience propre des dirigeants de l’entreprise et des perceptions des membres du Conseil d’Administration.
  • 24.
  • 25. 25 L’ORSA et la dĂ©clinaison opĂ©rationnelle de l’appĂ©tence dĂ©- clarĂ©e devront s’appuyer sur des outils et des approches pragmatiques, simples et permettant des mises Ă  jour ra- pides dĂšs lors qu’une dĂ©cision importante est soumise au Conseil d’Administration. Ainsi, la communication et la pĂ©dagogie se doivent d’ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans l’ensemble des travaux afin que ces nou- veaux outils de pilotage soient complĂštement utilisĂ©s par la gouvernance. B. Entreprise Risk Management, allocation des fonds propres, pilotage d’une sociĂ©tĂ© d’assurance sous contrainte Solvabilité 2 : une rĂ©volution en ordre de marche  DIP 3. Conditions de rĂ©ussite et identitĂ© du secteur mutualiste avec le passage Ă  « Solvabilité 2 » La question qui se pose ici est de savoir Ă  quelles condi- tions le secteur mutualiste peut rĂ©ussir sa pleine mutation sous contrainte rĂ©glementaire et concurrentielle tout en prĂ©- servant ses valeurs qui constituent son « ADN ». La multiplication des rĂ©glementations et leurs coĂ»ts associĂ©s qui a frappĂ© le secteur des mutuelles,l’évolution des compor- tements des sociĂ©taires, le durcissement de l’environnement concurrentiel et la mise en Ɠuvre de la rĂ©glementation euro- pĂ©enne de l’assurance, « Solvabilité 2 », conduisent progres- sivement les mutuelles Ă  recourir Ă  des pratiques jusqu’alors rĂ©servĂ©es plutĂŽt aux compagnies d’assurance (course Ă  la taille, Ă©largissement de la clientĂšle au-delĂ  du pĂ©rimĂštre rĂ©- gional ou professionnel initial, mode de financement, poli- tique promotionnelle, organisation, stratĂ©gie
). L’appropriation des notions d’appĂ©tence au risque, de gou- vernance, et plus gĂ©nĂ©ralement le dĂ©veloppement d’ou- tils de pilotage et de tableaux de bord sous contrainte de crĂ©ation de valeurs (tels que l’Entreprise Risk Management, le modĂšle de capital Ă©conomique) s’accĂ©lĂšre consĂ©cutive- ment aux besoins exigĂ©s par le pilier 2 de « Solvabilité 2 ». Cette mutation promet et exige de trĂšs nombreuses innova- tions dans la mise en Ɠuvre de ces organisations, politiques, stratĂ©gies, outils de pilotage et rĂ©volutions culturelles, au re- gard non seulement bien sĂ»r des spĂ©cificitĂ©s techniques ac- tuelles des mutuelles,mais aussi de leur volontĂ© de prĂ©server les valeurs qui constituent l’ADN des mutuelles. DIP 4. Les principaux axes d’innovation liĂ©s aux nouvelles exigences intrinsĂšques au capital rĂ©glementaire La sensible Ă©volution de la notion de capital disponible et capital requis sous « Solvabilité 2 » combinĂ©e aux nouvelles exigences de l’ORSA en matiĂšre de gouvernance, de mesure de risques et de simulations prospectives engendrent une profonde mutation dans le secteur de l’assurance dans de trĂšs nombreux domaines, ce qui permet de dĂ©finir de trĂšs nombreux axes d’innovation : ◆ DĂ©velopper des solutions pĂ©dagogiques et de formation apportant Ă  l’ensemble des parties prenantes, y compris les administrateurs, les nĂ©cessaires connaissances, afin d’assumer pleinement le nouveau pĂ©rimĂštre de leurs res- ponsabilitĂ©s, dĂ©fini en particulier par la nouvelle rĂ©gula- tion prudentielle europĂ©enne, mais aussi par l’évolution nĂ©cessaire des rĂšgles internes de gouvernance. ◆ CrĂ©er des algorithmes permettant d’appliquer des mĂ©- thodes d’allocation des bĂ©nĂ©fices de la diversification des risques. Cette question est soulevĂ©e par l’ensemble de la profession quant Ă  la dĂ©finition de l’appĂ©tence aux risques, aux limites opĂ©rationnelles de risque, au modĂšle d’allocation de capital Ă©conomique (cf. section suivante) et n’est Ă  ce jour pas rĂ©solue. Elle est naturellement cru- ciale dans le dĂ©veloppement de la stratĂ©gie de l’entre- prise et la fixation de ses objectifs. ◆ Façonner plus gĂ©nĂ©ralement, les outils de demain qui permettront de projeter de façon pertinente et adĂ©quate les Ă©volutions des besoins en capitaux rĂ©glementaires (FPD) et les capitaux Ă©ligibles (Capital RĂ©glementaire) sous « Solvabilité 2 », afin de permettre la mise en place de modĂšle d’allocation du capital Ă©conomique et d’ap- prĂ©cier les consĂ©quences des diffĂ©rentes dĂ©cisions de gestion et plus gĂ©nĂ©ralement la pertinence de la stratĂ©- gie de la sociĂ©tĂ©. ◆ Proposer des solutions financiĂšres et assurantielles (ac- tif-passif) qui rĂ©pondent aux besoins des compagnies pour renforcer leur soliditĂ© et leur flexibilitĂ© financiĂšre, mais aussi traduisent les vĂ©ritables risques auxquels sont exposĂ©es les sociĂ©tĂ©s afin de ne pas reproduire les erreurs du passĂ© qui pourraient conduire Ă  une nouvelle crise financiĂšre systĂ©mique dĂ©clenchĂ©e par un souci d’optimisation de la rĂ©glementation prudentielle. DIP 5. L’ERM : le nouveau visage de l’assurance Le rĂ©gulateur prudentiel europĂ©en Ă  travers son pilier 2 ac- cĂ©lĂšre le processus de mise en Ɠuvre d’ERM jusqu’alors rĂ©- Liste des DIP identifiĂ©s
  • 26.
  • 27. 26 servĂ© Ă  quelques leaders de l’assurance mondiale. La mise en place de l’ERM requiert des mĂ©thodes d’évaluation de profils de risques et de dĂ©finition d’allocation de capital qui respectent les principes de rĂ©alisme et de lisibilitĂ©. ◆ En l’état et compte tenu des moyens disponibles, il semble que le volet allocation stratĂ©gique des capitaux disponibles est encore sous optimal au sein de l’ERM. Il requiert la mise en place de procĂ©dures robustes, des approches trĂšs techniques chronophages en calcul, rela- tives Ă  la dĂ©finition et la gestion de l’appĂ©tence pour les risques, les limites de risques opĂ©rationnels et le bĂ©nĂ©- fice de la diversification des risques. ◆ L’amĂ©lioration des valorisations des risques, avec notam- ment des travaux en lien avec les calibrages et les mo- dĂšles des scĂ©narios stochastiques et ALM afin de mieux reflĂ©ter les lois des facteurs de risques. L’enjeu pour l’assureur est d’intĂ©grer dynamiquement les Ă©volutions des distributions des facteurs de risque et donc mieux reflĂ©ter l’évolution dans le temps de son profil de risque. ◆ Les sociĂ©tĂ©s d’assurance requiĂšrent un systĂšme permet- tant de valoriser sa solvabilitĂ© de façon prospective, sui- vant plusieurs scĂ©narios Ă©conomiques en rapport avec son horizon de gestion et ses objectifs de croissance, et permettant d’effectuer la mesure des sensibilitĂ©s des indicateurs de pilotage des facteurs de risques. ◆ Enfin, la synthĂšse et le diagnostic de tous ces calculs et rĂ©sultats constituent un domaine d’innovation pour en optimiser l’utilisation. Certaines sociĂ©tĂ©s d’assurance mettent Ă  ce titre de nouvelles fonctions en place telle que la crĂ©ation de l’ingĂ©nierie financiĂšre. DIP 6. AppĂ©tence, tolĂ©rances et limites de risque : le cƓur des processus et outils de pilotage Une des composantes majeures de l’ERM est l’appĂ©tence au risque dĂ©finie au niveau stratĂ©gique du Groupe et ses dĂ©clinaisons en tolĂ©rance au risque (dimension tactique) et en limites de risques (dimension opĂ©rationnelle). Le proces- sus de mise en Ɠuvre est trĂšs complexe pour les entreprises et de nombreuses recherches et innovations devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©es pour faciliter et perfectionner ces mĂ©canismes : ◆ DĂ©velopper des mesures de risque appropriĂ©es qui per- mettent de transcrire le profil de risque global et par bu- siness unit afin de le dĂ©cliner en appĂ©tence, tolĂ©rance et limites opĂ©rationnelles de risque. ◆ La mise en Ɠuvre de ces processus et en particulier leur efficacitĂ© repose sur la qualitĂ©, la fiabilitĂ© et disponibilitĂ© des donnĂ©es, l’aptitude du top management et des opĂ©- rationnels Ă  comprendre les concepts et l’enjeu de ces dispositifs pour le pilotage de l’entreprise. ◆ Des recherches doivent ĂȘtre menĂ©es sur les mesures de risque, les distributions de risque, les corrĂ©lations et les bĂ©nĂ©fices de diversification pour que les sociĂ©tĂ©s puissent trouver des solutions Ă  des problĂšmes insolvables au- jourd’hui : la dĂ©clinaison purement mathĂ©matique de l’appĂ©tence au risque en tolĂ©rance et limites de risques opĂ©rationnelles afin de maĂźtriser intĂ©gralement toute la chaĂźne de dĂ©cision (la cohĂ©rence entre les objectifs et la stratĂ©gie de l’entreprise, l’appĂ©tence au risque et sa dĂ©cli- naison jusqu’aux limites opĂ©rationnelles). C. Le SI de gestion des risques : un projet de transformation des SI et des cultures  DIP 7. Pilotage du SI : Pilotage des outils liĂ©s aux risques dans le SI de l’entreprise Compte tenu des enjeux d’industrialisation sous-jacents Ă  la mise en application de « Solvabilité 2 », le pilotage des outils de gestion des risques doit dĂ©sormais s’effectuer dans le cadre plus global du pilotage du SI dans son intĂ©- gralitĂ©. Dans ce contexte, une implication forte des DSI sur l’ensemble du pĂ©rimĂštre s’avĂšre de plus en plus nĂ©cessaire. La crĂ©ation ou le renforcement des liens entre DSI et direc- tions mĂ©tiers et la dĂ©finition d’un cadre d’échange entre l’ensemble des parties prenantes se rĂ©vĂšlent donc des fac- teurs clĂ©s de rĂ©ussite des programmes SolvabilitĂ© 2. Pour engager et rĂ©ussir les transformations nĂ©cessaires des systĂšmes d’informations et des outils liĂ©s aux risques, l’en- treprise est confrontĂ©e Ă  des enjeux majeurs : ◆ GĂ©rer la complexitĂ© du systĂšme et amĂ©liorer la connais- sance globale. ◆ Faciliter la communication entre parties prenantes. ◆ Objectiver les choix de solutions dans une logique d’en- treprise. ◆ Faciliter l’évolution des architectures. ◆ MaĂźtriser les coĂ»ts. ◆ Évaluer les avantages et impacts des Ă©volutions pour ap- puyer l’analyse des options possibles. Pour rĂ©pondre Ă  ces enjeux, la mise en pratique de mĂ©thodo- logies d’architecture d’entreprise s’avĂšre donc une piste intĂ©- ressante dans la mesure oĂč elles sont un regroupement de bonnes pratiques visant Ă  mieux partager et communiquer en vue de construire et piloter la transformation de l’entreprise.
  • 28. 77
  • 29. 27 Finalement, pour les sociĂ©tĂ©s les plus matures, l’utilisation d’outils d’architecture d’entreprise peut en outre constituer un levier pour accĂ©lĂ©rer le pilotage du SI de gestion des risques au sein du SI de l’entreprise. DIP 8. Pilotage du SI : Vers une rationalisa- tion des processus et outils Avec la mise en application de Solvabilité 2, l’opportunitĂ© est donnĂ©e aux organismes d’assurances de faire l’inven- taire des diffĂ©rents modĂšles de risques utilisĂ©s au sein de l’entreprise et de piloter leur rationalisation. Si cette tĂąche est rendue complexe pour des questions organisationnelles et techniques, elle apporte nĂ©anmoins des bĂ©nĂ©fices ma- jeurs Ă  l’entreprise.La rationalisation des processus et outils permet en premier lieu Ă  l’ensemble des parties prenantes de partager un vocabulaire commun et favorise donc l’intĂ©- gritĂ© rĂ©fĂ©rentielle sur l’ensemble de la chaĂźne de production. Travaillant sur des outils partagĂ©s, la gouvernance et le pilotage des applicatifs liĂ©s aux risques se normalisent et deviennent logiquement plus collĂ©giaux. Cette Ă©volution de la gouvernance autour des outils peut aussi ĂȘtre l’occasion de centraliser la fonction « modĂ©lisation », en charge de l’implĂ©mentation des applicatifs liĂ©s aux risques. Cette der- niĂšre a dĂšs lors vocation Ă  normaliser les problĂ©matiques d’implĂ©mentation et par consĂ©quent Ă  se spĂ©cialiser tout en conservant une forte proximitĂ© avec les mĂ©tiers. Finalement,la rationalisation des processus et outils,sur l’en- semble de la chaĂźne de production, permet aussi et surtout de rĂ©duire la complexitĂ© globale et donc de rĂ©duire les coĂ»ts liĂ©s Ă  la mise en place du systĂšme de gestion des risques. DIP 9. ImplĂ©mentation : Industrialisation et sĂ©curisation des contenus liĂ©s aux risques Pour rĂ©pondre Ă  l’enjeu de lisibilitĂ© du systĂšme de gestion des risques, les organismes d’assurances doivent travailler Ă  l’organisation et Ă  l’urbanisation de l’ensemble des contenus liĂ©s aux risques,de l’extraction des donnĂ©es sources jusqu’aux processus dĂ©cisionnels de l’entreprise. Ceci dĂ©passe donc la simple chaĂźne de production des indicateurs pour englober l’ensemble de la documentation affĂ©rente aux trois piliers de Solvabilité 2. La bonne organisation en rĂ©fĂ©rentiels et sous rĂ©fĂ©rentiels des contenus liĂ©s aux risques est le premier enjeu auquel doivent rĂ©pondre les organismes d’assurance. Ceci incite donc Ă  conceptualiser le domaine de la gestion des risques afin de dĂ©cliner une organisation claire et structurĂ©e de l’ensemble des contenus liĂ©s aux risques. Quel que soit le type de contenu, document, donnĂ©es, hypo- thĂšses ou encore reporting, de nombreuses exigences tech- niques se recoupent comme la gestion sĂ©curisĂ©e des droits et accĂšs. Les processus, qu’ils soient calculatoires ou docu- mentaires, doivent eux pouvoir ĂȘtre automatisĂ©s et suivis, et notamment les processus de validation au cours de la chaĂźne de production. L’utilisation dans ce contexte de solutions de gestion de contenus du marchĂ© permettant d’adresser ces problĂ©matiques peut se rĂ©vĂ©ler dans ce cadre opportune. DIP 10. ImplĂ©mentation : Automatisation du dĂ©ploiement, l’apport potentiel des DSI Si les outils liĂ©s aux risques sont encore largement Ă  la main des directions mĂ©tiers, celles-ci se heurtent de plus en plus Ă  des problĂ©matiques techniques telles que la gestion du versionning ou encore la complexification des applica- tifs (dĂ©veloppement, validation
). La notion de « Time To Market », c’est-Ă -dire le dĂ©lai entre l’expression du besoin par les mĂ©tiers et leur traduction en applicatifs en produc- tion devient un enjeu majeur pour le systĂšme de gestion des risques. DĂšs lors, le rĂŽle stratĂ©gique des DSI, disposant d’outils et technologies capables d’amĂ©liorer l’agilitĂ© et la rĂ©activitĂ© des systĂšmes, est Ă  Ă©tudier vis-Ă -vis du systĂšme de gestion des risques. Ainsi, la crĂ©ation d’une usine logicielle pour les applicatifs liĂ©s aux risques, l’apport du Cloud Computing dans la li- vraison d’environnements complets ou encore l’utilisation des approches dites MDA pour la crĂ©ation des modĂšles de risques sont autant d’opportunitĂ©s qu’il convient d’analyser. L’industrialisation et la sĂ©curisation du systĂšme de gestion des risques Ă©tant en pleine construction, la crĂ©ation d’un rĂ©el « SI de gestion des risques » peut ainsi ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une opportunitĂ© de remettre les DSI au cƓur des problĂ©matiques mĂ©tiers. DIP 11. ImplĂ©mentation : Support aux dĂ©ci- sions stratĂ©giques Si la dĂ©finition du profil de risque requiert d’étudier la sensi- bilitĂ© des indicateurs de pilotage aux facteurs de risque, son optimisation passe par sa rĂ©valuation suivant les dĂ©cisions stratĂ©giques possibles. Ces thĂ©matiques sont aujourd’hui trai- tĂ©es au sein des organismes d’assurances par le lancement de chantiers de dĂ©finition de l’appĂ©tence au risque. Ces mĂ©- thodologies nĂ©cessitent cependant la rĂ©alisation de processus calculatoires largement plus complexes que ceux nĂ©cessaires dans le cadre du reporting rĂ©glementaire, tout en permettant d’ĂȘtre effectuĂ©s dans des dĂ©lais de production raisonnables. Liste des DIP identifiĂ©s
  • 30.
  • 31. 28 Les architectures mises en place sont donc mises au dĂ©fi de pouvoir rĂ©pondre Ă  ces enjeux. Finalement, la problĂ©matique du reporting et de son utilisation dans les prises de dĂ©cision stratĂ©giques doit ĂȘtre vue de ma- niĂšre intĂ©grĂ©e, de sorte Ă  mutualiser les moyens mis en Ɠuvre. DIP 12. ImplĂ©mentation : Le dĂ©fi de la gestion de la donnĂ©e La diversitĂ© des natures d’information, des sources de don- nĂ©es, et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des formats utilisĂ©s font de la gestion de la donnĂ©e une des problĂ©matiques les plus complexes Ă  traiter dans la construction du systĂšme de gestion des risques. La bonne gestion de celle-ci est fondamentale, car Ă  la base de tous les indicateurs utilisĂ©s dans le pilotage de l’entreprise. Ainsi, les organismes d’assurances sont amenĂ©s Ă  distinguer les diffĂ©rents types de donnĂ©es utilisĂ©s au sein du systĂšme de gestion des risques et Ă  normaliser leur intĂ©gration. La gestion de la qualitĂ© de la donnĂ©e impose,elle,de mettre en place une gouvernance et des processus dĂ©diĂ©s,comprenant l’extraction, le profilage et la correction de la donnĂ©e,ainsi que la validation de la donnĂ©e ou encore le suivi de sa qualitĂ©. Dans ce contexte, la normalisation des Ă©changes entre par- tenaires (banques, sociĂ©tĂ©s de gestion, rĂ©assureurs, presta- taires, ou encore dĂ©positaires) est une piste que la profes- sion pourrait avoir intĂ©rĂȘt Ă  systĂ©matiser. D. DĂ©clinaison sur la chaĂźne de valeur  DIP 13. Renforcer la formation des clients via des simulateurs La gestion des risques en assurance, c’est aussi la gestion de son risque par l’assurĂ©. La chronique jurisprudentielle aura d’ailleurs montrĂ©, avec le contentieux sur le droit de renon- ciation au contrat, qu’un risque mal assumĂ© par l’assurĂ©, en l’espĂšce celui de perte en capital, s’est vu de facto transfĂ©rĂ© Ă  l’assureur, tenu par un certain nombre d’arrĂȘts, de le rembour- ser. C’est pourquoi l’information et la formation de la clientĂšle dessinent un axe d’innovation qui nous semble prioritaire. L’enjeu ici est que le client comprenne le plus possible les garanties qu’il a souscrites, la nature des actifs dans lesquels il a investi, afin de limiter le plus possible l’incomprĂ©hension entre le client et l’assureur quand les prestations et leurs conditions de rĂšglement surprennent le client et ne corres- pondent pas aux attentes qu’il a formĂ©es pendant la vente. En outre, la rĂ©glementation est de plus en plus stricte sur la documentation nĂ©cessaire lors de la vente d’un contrat d’assurance. Cette documentation est souvent juridique, liste de nombreux risques qu’il est difficile de pondĂ©rer. Elle s’accompagne parfois de simulations, exercice nĂ©cessaire- ment limitĂ© et rapidement fastidieux sur un support papier. À l’inverse, l’argumentaire de vente se fonde parfois sur des performances moyennes de classes d’actifs qui peuvent ĂȘtre trĂšs Ă©loignĂ©es du potentiel rĂ©el tant en raison du moment d’en- trĂ©e sur le marchĂ©,de la durĂ©e d’investissement effective,de la prise en compte de l’inflation ou de la conception du produit. Par consĂ©quent, nous proposons de renforcer la formation des clients par le dĂ©veloppement de simulateurs qui per- mettront de montrer de maniĂšre plus imagĂ©e que le contrat ou les brochures le fonctionnement du produit. Par essence, le simulateur permet de faire l’expĂ©rience de situations sans s’y exposer. Il aide Ă  Ă©viter ce qui ne convient pas et Ă  prendre les bonnes dĂ©cisions une fois en situation rĂ©elle. Les conditions de succĂšs rĂ©sident ici sur le fait que : pour ce projet, il est nĂ©cessaire de conjuguer plusieurs compĂ©tences : gestionnaires d’actifs (les scĂ©narios d’évolution des actifs sont un enjeu de recherche important),distributeurs (l’outil doit ĂȘtre adaptĂ© Ă  la comprĂ©hension et accessible au client) et bien sĂ»r juristes, afin de restituer de façon aussi rĂ©aliste que possible les potentialitĂ©s, positives ou nĂ©gatives, de l’investissement.  DIP 14. DĂ©velopper un modĂšle d’assurance-vie Ă  bas coĂ»t La question des frais est Ă©videmment un Ă©lĂ©ment essentiel du modĂšle Ă©conomique de l’assurance vie, qui doit ĂȘtre abordĂ©e sous un jour nouveau Ă  la lumiĂšre des contraintes Ă©conomiques, prudentielles et rĂ©glementaires. D’une part la rĂ©munĂ©ration des intermĂ©diaires ne reflĂšte que trĂšs imparfai- tement la structure de leurs coĂ»ts et de la plus-value qu’ils apportent par leur conseil. ll est en outre susceptible de les mettre dans certains cas en situation de conflit d’intĂ©rĂȘts. D’autre part, l’essentiel de la rĂ©munĂ©ration des assureurs re- pose sur l’encours, donc sur le prĂ©lĂšvement d’une partie des produits financiers, en concurrence directe avec les intĂ©rĂȘts de l’assurĂ©, qui souscrit prĂ©cisĂ©ment en vue de recueillir ces produits pour son Ă©pargne.Au final,l’assurĂ© acquitte des frais bien plus Ă©levĂ©s pour des unitĂ©s de compte oĂč il assume tous les risques que pour le fonds euros oĂč il est mieux garanti. Or, la baisse historique des taux d’intĂ©rĂȘt, la perspective de rendements durablement bas mine Ă  terme l’intĂ©rĂȘt de l’offre d’assurance vie aux niveaux de frais actuels tandis
  • 32.
  • 33. 29 que les modĂšles internet et la rĂ©ticence des clients rendent de plus en plus difficile la rĂ©munĂ©ration de la commercia- lisation, rendue pourtant en mĂȘme temps beaucoup plus coĂ»teuse par la rĂ©glementation. Dans ces conditions, rĂ©- flĂ©chir Ă  la mise au point d’un modĂšle Ă  bas coĂ»t pour la commercialisation, la gestion administrative et la gestion financiĂšre du contrat d’assurance vie pourra se rĂ©vĂ©ler cru- cial pour l’avenir du modĂšle Ă©conomique. DIP 15. DĂ©velopper des « pricers » standar- disĂ©s des options du best-estimate en assurance-vie Nous pensons que la complexitĂ© des modĂšles en assu- rance-vie, notamment dans le cadre de « Solvabilité 2 », nĂ©cessite de dĂ©velopper des outils peut-ĂȘtre moins so- phistiquĂ©s, mais qui au mieux pourront se substituer dans certains cas Ă  ces modĂšles et au moins permettre de les Ă©talonner. En terme d’enjeux : ces modĂšles, Ă  la croisĂ©e des modĂšles d’ALM des Ă©tablissements de crĂ©dit et de ceux des salles de marchĂ© bancaire, sont difficiles Ă  construire et Ă  dominer par des tests encore moins par l’intuition. L’enjeu est de faire bĂ©nĂ©ficier les petits acteurs d’outils faciles Ă  mettre en place qui permettraient d’apporter une rĂ©ponse sinon rĂ©glementaire du moins Ă  mĂȘme de complĂ©ter et challenger cette derniĂšre, Ă  la fois suffisante et suffisam- ment maĂźtrisĂ©e par toutes les parties. Ainsi, nous proposons de dĂ©velopper des outils standardisĂ©s de type « pricer de salles de marché » qui offrent une bonne approximation des options implicites de l’activitĂ© d’assu- rance-vie,les outils dĂ©terministes enrichis de ces outils offrant un bon compromis en « Solvabilité 2 ».Les conditions de suc- cĂšs rĂ©sident sur le fait : d’avoir le souci du compromis entre une justesse suffisante et la simplicitĂ© de mise en Ɠuvre. Pour ce faire, le projet nĂ©cessite des expertises d’actuaires et d’ingĂ©nieurs financiers de salles des marchĂ©s qui sauront comment valoriser au mieux ces « pay-offs » complexes. DIP 16. Concevoir des tableaux de bord dynamiques Dans le domaine de la gestion des risques de l’assurance, il serait intĂ©ressant de crĂ©er des systĂšmes de dĂ©tection prĂ©coce de risque qui permettraient de dĂ©tecter, dans le flot d’infor- mations auxquelles a accĂšs un assureur, les signes pouvant manifester la rĂ©alisation d’évĂšnements contraires aux objec- tifs de bonne marche de la sociĂ©tĂ©.ArmĂ© que nous sommes des dĂ©veloppements des techniques de big data, la tĂąche de conception de tels systĂšmes est moins ardues. En terme d’enjeux, beaucoup d’organismes d’assurance renforcent leur cartographie des risques qui restent cepen- dant statiques. En exploitant au mieux toutes les donnĂ©es de l’entreprise, nous pourrions mieux Ă©valuer le risque dans sa composante temporelle, voire mieux anticiper ce risque. Par consĂ©quent, nous proposons de dĂ©velopper des tableaux de bord qui puissent permettre de gĂ©rer le risque plus dyna- miquement voire de crĂ©er des systĂšmes de dĂ©tection prĂ©coce. Nous pensons que dans ce cadre, il sera bon de s’inspirer : ◆ Des derniĂšres Ă©volutions dans le domaine de l’appren- tissage artificiel (« machine learning »). ◆ Des derniĂšres technologies de visualisation de donnĂ©es permettant la reprĂ©sentation et l’appropriation d’environ- nements complexes pour une meilleure prise de dĂ©ci- sion. De mĂȘme,une veille technologique active sur les recherches sur les work-flow et les applications Web dynamiques et in- teractives des gĂ©nĂ©rations issues du Web 2.0, nous semble essentielle pour la mise en Ɠuvre d’une organisation hau- tement collaborative. DIP 17. Construire un fonds de financement pour les mutuelles Une mutuelle solvable qui souhaite se dĂ©velopper est dans l’obligation de consommer ses fonds propres disponibles, qui constituent une denrĂ©e rare, alors que des fonds levĂ©s Ă  l’extĂ©rieur pourraient servir Ă  financer leur croissance. Force est de constater l’absence d’outils de financement indĂ©- pendants spĂ©cialisĂ©s dans les acteurs de taille moyenne et non capitalistique dans le secteur de l’assurance. Dans un contexte de taux trĂšs bas oĂč les investisseurs sont en quĂȘte de nouvelles sources de rendement, de tels outils pourraient probablement trouver leur marchĂ©. Ainsi, nous proposons de mettre en Ɠuvre un fonds de place visant Ă  crĂ©er une source de financement adĂ©quate pour les mu- tuelles dans le nouveau contexte de Solvabilité II. Les conditions de succĂšs rĂ©sident ici sur le fait de : familia- riser les investisseurs avec les spĂ©cificitĂ©s des mutuelles tant celles qui opĂšrent dans l’assurance de personne que celle qui opĂšrent dans les dommages de biens. Construire un dispositif Ă  mĂȘme de lever les rĂ©ticences, et les obstacles, qu’ils soient pratiques ou statutaires, rencontrĂ©s par les mutuelles pour faire appel aux marchĂ©s financiers, sans nĂ©gliger la rĂ©ticence culturelle qui a toujours Ă©cartĂ©, dans le modĂšle Ă©conomique d’avant Solvabilité 2, les solutions de financement externe. Liste des DIP identifiĂ©s
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  • 35. 163 Contributeurs : ◆ Lionel Aldebert, Responsable du DĂ©partement ModĂ©lisation, Natixis Assurances ◆ Liliana Arias, IngĂ©nieur de Recherche, EDHEC Business School ◆ Gilles Artaud, PrĂ©sident Fondateur, PlanĂšte Patrimoine ◆ Jean-Pierre Aubin, Responsable Scientifique, Vimades ◆ Sophie Bordelet, Responsable de la Gestion des Risques Vie Individuelle, AXA France ◆ HervĂ© Cadenne, CEO, HI-NR ◆ LoĂŻc Chenu, Actuaire - Direction des Risques, SMABTP ◆ Amine Chlyah, Senior Consultant, Riskdata ◆ Abdou CissĂ©, CEO, CISCOC Consulting ◆ Marc Cohen, DGA, Swisslife France (RetraitĂ©) ◆ StĂ©phane Dedeyan, Directeur GĂ©nĂ©ral DĂ©lĂ©guĂ©, Generali ◆ Maxime Druai, IngĂ©nieur Financier, Natixis Assurances ◆ Pierre Du Baret, Pilotage Financier et Gestion Actif-Passif, Humanis ◆ Pierre-Laurent DugrĂ©, Corporate Business Developer,Obeo ◆ Fabrice Epelboin, Consultant en transformation digitale et enseignant, IEP de Paris ◆ David Fitouchi, Actuaire Consultant, Actuelia ◆ Bethy-Alexandra Galian, Direction Juridique et ConformitĂ©, Groupe MACIF ◆ Marie Grison, Directeur des Risques Groupe, CNP Assurances ◆ François-Xavier Hay, Directeur de missions, Groupe MACIF ◆ Thibault Jacob, Directeur des Risques, NatixisAssurances ◆ Matthieu Leblanc, PrĂ©sident Fondateur, Simafin ◆ MichĂšle Mauran, Senior Advisor, Asatys Partners ◆ Olivier Mougin, Manager, Harwell Management ◆ Sylvain Mutte, DiplĂŽmĂ©, École Nationale d’Assurances ◆ Benoit Passot, CEO, Simpolaris ◆ Loan Pung, Associate, Strategic & Acquisition Finance, SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale Corporate and Investment Banking ◆ Maxime Richard, Responsable Gestion des Risques, MAIF ◆ Sylvain Riehl, Responsable des Risques Financiers, La Mutuelle GĂ©nĂ©rale ◆ Charles Tesson, Actuaire ALM/Études rĂ©glementaires, CCR ◆ Pierre Valade, Responsable des Ă©tudes et analyses de l’assurance, ACPR ◆ ValĂ©rie Venant, Senior Manager Assurances, CGI Business Consulting ◆ RĂ©mi Villiers-Moriame, AssociĂ©, A2 Consulting ◆ Abdou Zaki, IngĂ©nieur, CNP Assurances Participants : ◆ Mireille Aubry, Responsable Veille et Normes S2 Groupe, Covea ◆ Emmanuelle Bailly, PrĂ©voyance SantĂ©, Mercer ◆ Charles Bromberg, Head of Business Development, Oxial Group ◆ Benoit Courmont, Directeur des Risques Techniques, AG2R La Mondiale ◆ Ronan Davit, Chief Risk Officer, Euler HermĂšs ◆ Zeynep De Varax, Consultant Insitutional Investment Management, Varax Consulting ◆ François D’Hautefeuille, AssociĂ©, Evariste Finance ◆ Jean-Philippe Diguet, Directeur Adjoint, SFG - SystĂšme FĂ©dĂ©ral de Garantie ◆ Louis Faye, Manager, Axis Alternatives ◆ Jean-Marie GĂ©rard, PrĂ©sident, Nexfi ◆ Rani Halimi, CTO, Atos/Bull ◆ Didier Leys, Directeur des Centres de Gestion Tiers Payant, Covea ◆ Laurent Maurice, GĂ©rant AssociĂ©, Emis Conseil ◆ Jean-Philippe MĂ©decin, Responsable de la gestion actif-passif, CNP Assurances ◆ Jean-Christophe Menioux, Chief Risk Officer, AXA (de 2008 Ă  2013) ◆ Charles Moussier, Deputy Head of Group Investment Solutions, AXA Group Investments & ALM ◆ Marie-Claude Mugnier, PrĂ©sident Directeur GĂ©nĂ©ral, ScĂ©nario Informatique Conseil ◆ Christophe Raballand, Directeur MaĂźtrise des Risques et ContrĂŽle Interne, MAIF ◆ Louisa Renoux, Responsable du secteur pilotage des risques, MutualitĂ© Française ◆ Laurence Repert Fillion, Directeur Offre Progiciels Financiers, GFI Software ◆ Mohamed Serghini, Manager AssociĂ©, Avaliance ◆ Pierre ThĂ©rond, AssociĂ©, Galea & AssociĂ©s Remerciements
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