Agriculture : phosphore élément indispensable à la fertilisation
1. Le phosphore :
Un élément indispensable mais pas toujours
disponible dans le sol
L’agriculture a besoin du phosphore pour nourrir les plantes. Cependant, il est de plus en
plus onéreux et souvent bloqués dans les sols. Des micro-organismes apportent des
solutions pour débloquer le phosphore déjà présent dans les sols ou apporter par la
fertilisation.
Le phosphore entre dans les processus vitaux de l’homme, l’animal et la plante : c’est la clef
de voûte de l’ADN et de l’ARN. Il est indispensable à la croissance cellulaire et à la
constitution des graines, du pollen etc…
Le phosphore crée des liaisons extrêmement forte avec d’autres atomes, c’est dans ces
liaisons que tous les êtres vivants stockent leur énergie sous forme d’ATP (Adénosine Tri-
2. Phosphate), Il est au centre du métabolisme énergétique de tous les êtres vivants : végétaux,
animaux, bactéries, champignons ….
Sans le phosphore, pas de photosynthèse, la plante ne peut plus utiliser l’énergie solaire.
Elle ne peut plus respirer ni dupliquer son patrimoine génétique. En cas de carence en
phosphore, la plante ralentie, ou cesse toute croissance (nanisme), à l’extrême jusqu’à la
mort. D’où l’importance de l’alimentation phosphorique via les racines.
Le phosphore se trouve le plus souvent dans les roches sous des formes totalement
inutilisables. Les plantes s’alimentent essentiellement à partir du phosphore des matières
organiques du sol ou des engrais minéraux.
Le phosphore est prélevé par l’homme dans des mines qui sont en fait des
dépôts organiques fossiles d’animaux marins ou lacustres. C’est à partir de ce
phosphore naturel que sont élaborés les fertilisants minéraux après attaque à
l’acide pour donner une forme oxydée, le PHOSPHATE, forme dite
« assimilable » car soluble dans l’eau.
C’est une ressource non renouvelable dont, certains (pessimistes ?), annoncent la
diminution dans 40 ans !! Quoi qu’il en soit, les fluctuations et parfois les flambées des prix
de cette matière première, rendent son approvisionnement difficile et son usage de plus en
plus onéreux pour l’agriculteur.
Les exploitants agricoles apportent le phosphore via les engrais organiques (le phosphore est
présent naturellement dans les déchets animaux et végétaux) ou les engrais minéraux.
Oui, mais voilà, le phosphore est souvent rétrogradé et bloqué rapidement dans le sol. La
grande majorité du Phosphore est sous une forme non disponible dans les sols à pH
alcalins (>7,0) ou acides (<6,4).
Le « P2O5 » inscrit sur vos étiquettes est une molécule qui n’existe ni à l’état naturel ni dans
les engrais, il s’agit en fait d’une simple unité de mesure.
Le Phosphore est prélevé par la plante sous forme ionique (HPO42- ) présente en très faible
quantité dans la solution du sol . Tout consiste donc à solubiliser le phosphore pour le
rendre assimilable par la plante.
Des solutions existent pour optimiser un apport de phosphore de plus en plus cher :
Certains micro-organismes (bacteries, mycorhizes), véritables liens entre le sol et la plante,
solubilisent le phosphore et le rendent bio disponible. Mais ils ne remplacent pas les
apports de phosphore qui restent nécessaires pour équilibrer les exportations de cultures,
mais ces solutions optimisent les ressources déjà présentes ou apportés via la fertilisation
phosphatée.
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